Francazal : vers une deuxième vie aéronautique

La Dépêche du Midi le 31/10/2009

Publié le 31/10/2009 08:58 – Modifié le 31/10/2009 à 09:21 | V.S.

Foncier. Le projet d’un aérodrome civil est à l’étude. Ce qui n’exclut pas l’urbanisation du site.

Autour du préfet Dominique Bur, de nombreux élus et représentants des collectivités hier lors d'un comité de pilotage sur le devenir de Francazal. Photo DDM, Michel Viala

Autour du préfet Dominique Bur, de nombreux élus et représentants des collectivités hier lors d'un comité de pilotage sur le devenir de Francazal. Photo DDM, Michel Viala
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La BA 101 désormais dissoute, la base de Francazal, au Sud de Toulouse, aura fermé ses portes en 2010. Reste la reconversion du site, avec ce formidable réservoir foncier de 280 hectares…

Hier, un comité de pilotage s’est réuni à la préfecture avec les différents maires et représentants des collectivités concernés pour procéder à un rapport d’étape. Aucune décision n’a été formalisée mais le ciel se dégage sur les possibilités « d’une deuxième vie aéronautique sur l’aéroport de Francazal ». Le cabinet Deloitte/Sétec a présenté un rapport pour la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Cette étude favorise la faisabilité technique d’une reconversion de ce site militaire en site civil, avec une approche sur les perspectives à créer des partenariats pour que l’Aviation d’affaires de Blagnac, les envols scientifiques (comme Météo France), les hélicoptères de la gendarmerie et militaires du 1er Régiment du Train Parachutiste (RTP) voisin, puissent venir y prendre place. « La DGAC prévoit que certaines activités pourraient s’y installer dès 2010 », confirme Philippe Guérin, maire de Cugnaux, « non seulement il est hors de question d’avoir du fret, ce n’est techniquement pas possible mais cela lève aussi des inquiétudes par rapport au Plan d’exposition au bruit » poursuit-il soulagé, « cette perspective nous permettrait de créer de l’emploi et de conforter l’agglomération comme pôle majeur de la construction aéronautique ». «Il y a une potentialité et une faisabilité technique de développement de l’aviation d’affaires sur le site. CEla pourrait s’accompagner d’activités connexes, avec de la maintenance aéronautique ou des industriels du secteur» indique le préfet, Dominique Bur.

En parallèle, l’État a commissionné le cabinet Devillers pour examiner les possibilités d’urbanisation de Francazal. «Ce projet d’aménagementurbain tout en ayant des exigences fortes, sociologiques et environnementales est-il antinomique avec le maintien d’une activité aéronautique sur Francazal ? » interroge à son tour Thierry Suaud, maire de Portet-sur-Garonne. « Nous sommes attachés à l’entrée environnementale dans ce dossier et pour l’instant nous ne savons rien des retombées économiques d’une reconversion aéronautique », poursuit Thierry Suaud . Le prochain comité de pilotage, le 17 décembre, devrait apporter des éléments chiffrés en terme d’activités et d’emploi.