Comment faire vivre une plate-forme aéronautique ?

Attirer des compagnies low cost !

Et ponctionner les contribuables

Un modèle pour Francazal ?
Mieux vaudrait arrêter tout de suite !

Dans USINENOUVELLE.com, le 01/04/2010

Vatry, plus que jamais sous perfusion

Le 01 avril 2010 par DE NOTRE CORRESPONDANT, PASCAL AMBROSI

Depuis sa création en 1998, l’aéroport a coûté près de 260 millions d’euros aux contribuables, dont 220 millions au titre des investissements, financés à 80 % par le seul département de la Marne.

La sortie de piste menace toujours l’aéroport de Vatry (Marne). La plate-forme aéroportuaire et logistique a dû à nouveau faire appel aux collectivités pour boucler son exercice 2009. Propriétaire des installations, le département de la Marne a remis la main à la poche en votant une subvention d’équilibre de 1,75 million d’euros à la Seve, la Société d’exploitation d’aéroport Paris-Vatry.

L’arrêt des activités de DHL et le départ vers Liège de la compagnie Avient, qui assurait 65 % du trafic, ajoutés à la conjoncture défavorable, ont entraîné une chute de près de 85 % des tonnages. En 2009, le déficit était de l’ordre de 3,45 millions d’euros. Outre la subvention d’équilibre, le conseil général de la Marne a décidé d’un plan de sauvetage mobilisant 11 millions d’euros d’ici à 2013…

Depuis sa création en 1998, sur une ancienne base militaire, Vatry a coûté près de 260 millions d’euros aux contribuables, dont 220 au titre des investissements, financés à 80 % par le seul département de la Marne. « Nous sommes bien situés pour attirer des opérateurs de fret dès que la conjoncture de ce secteur redeviendra favorable », veut encore croire René-Paul Savary, le président (UMP) du conseil général.

Le low cost, nouvel espoir du site

René-Paul Savary insiste sur le fait que la quasi-totalité des investissements est déjà amortie. Un avenant au contrat de délégation de service public, conclu avec la Seve, prévoit que la contribution d’équilibre versée par le département sera limitée à 70 % du déficit éventuel. La Seve a pour actionnaire majoritaire le groupe canadien SNC-Lavalin, qui gère plusieurs aéroports en France et en Europe.

Le conseil général de la Marne a récemment voté un budget de 2 millions d’euros, abondé par le conseil régional de Champagne-Ardenne et par les chambres de commerce et d’industrie rémoise et châlonnaise. Ce vote vise l’élaboration, par les deux chambres, d’un projet de développement touristique dans le low cost, s’appuyant sur l’aéroport renommé Paris-Vatry. Un voeu pieu ?

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