Un exploitant aéroportuaire canadien chargé de la reconversion de Francazal

20 minutes le 16/12/2010

Une piste surprise qui suscite l’inquiétude

Créé le 16.12.10 à 03h50 — Mis à jour le 16.12.10 à 03h50

Urbanisme Un exploitant aéroportuaire canadien chargé de la reconversion de Francazal

La transformation de la base militaire de Francazal en aérodrome d’aviation d’affaires a définitivement pris son envol hier avec la désignation d’un opérateur aéroportuaire provisoire. Il s’agit de la société canadienne SNC Lavalin, qui gère déjà huit aérodromes dans l’Hexagone et ne cache pas son ambition d’entrer au capital des plus grands aéroports français. Elle a remporté l’appel d’offres au nez et à la barbe de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (ATB) qui, du coup, voit débarquer un concurrent.

« Illogique » mais prévisible
L’option semble d’ailleurs avoir pris de court les élus. « C’est avec surprise et incompréhension que j’apprends la décision de l’Etat[…] Nous regrettons cette solution et le projet commercial qui pourrait s’y rattacher », réagit Pierre Cohen (PS), le président de la communauté urbaine. « Ce choix est illogique tant ATB apparaît mieux placé par son expérience et sa connaissance de la question aéronautique dans l’agglomération », renchérit Philippe Guérin (PRG), le maire de Cugnaux. Le gestionnaire est désigné à titre provisoire « pour une période d’un an, renouvelable une année au maximum . La préfecture indique que l’offre de Lavalin était « la plus attrayante notamment par l’absence de demande de subvention » et voit dans cette reconversion l’occasion de délester en partie l’aéroport historique.
En fait, les moins surpris, ce sont les riverains du collectif Francazal. Ils prédisent depuis longtemps la transformation de Francazal en deuxième aéroport toulousain et dénoncent les nuisances qui vont avec. « Ce choix est la démonstration éclatante que nos craintes sont fondées, souligne le président du collectif, Bernard Gineste. L’Etat n’est pas allé chercher un petit opérateur, il a choisi un géant qui rend le processus irréversible ».

Hélène Ménal

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