Francazal toujours en quête d’un modèle économique

ToulEco du 20/04/2010

20 avril 2010 21h00


Le comité de pilotage chargé de l’avenir de Francazal ne s’est pas prononcé quant à la reconversion de la Base aérienne 101. Mais, comme pressenti, il s’oriente pour l’heure vers l’aéronautique.

Le comité de pilotage chargé de la reconversion de la base de Francazal s’est réuni pour la septième fois ce mardi 20 avril, après plusieurs rencontres ajournées. Une entrevue qui n’a toutefois pas permis d’entériner une décision quant à l’avenir du site.

Tout au plus les membres du comité se sont-ils mis d’accord pour approfondir la réflexion quant au « scenario aéronautique », à savoir, comme nous l’évoquions, le maintien de la piste pour l’aviation d’affaires, avec construction d’une aérogare, accompagné d’une zone d’activités sur les 60 hectares restant, qui pourrait générer jusqu’à 3.000 emplois. Le 1er Régiment du train parachutiste, Météo France, et la gendarmerie y conserveraient également leurs opérations.

Face à ce retard, les autorités ont obtenu du ministère de la Défense qu’un petit contingent militaire subsiste sur la base afin d’en assurer la maintenance. Et le préfet Dominique Bur d’annoncer, pour la suite, une possible « période transitoire d’un à deux ans », durant laquelle le site serait confié à un opérateur, qui pourrait commencer à développer l’aviation d’affaires voire permettre à des entreprises de s’installer provisoirement via des arrêtés d’occupation temporaire.

« Pas un choix définitif »

Le préfet a donc préféré joué de prudence, face aux tensions que provoque ce dossier sensible. Des membres du collectif Francazal, qui milite pour la fermeture totale de la piste, manifestaient devant la préfecture au moment de la réunion. Le haut fonctionnaire a ainsi précisé que « Il ne s’agit pas d’un choix définitif, mais d’une volonté d’expertise plus poussée sur ce scenario. Nous devons trouver un modèle économique viable, faute de quoi nous devrons nous orienter vers une autre solution ».

Un modèle économique qui passerait par l’aménagement d’une zone économique par un opérateur, afin de valoriser le site et apporter un complément de revenu aux ressources générées par l’aviation d’affaires. Georges Desclaux, directeur de l’Aviation civile Sud, signale en effet que « aucun aéroport d’affaires n’est rentable en soi ».

En attendant, les seules certitudes sur le dossier concernent l’absence d’études pour le prolongement de la piste, et la volonté de ne pas développer d’activité de fret sur Francazal. Reste maintenant aux collectivités locales à s’entendre sur les modalités précises de ce scenario. Car comme le rappelle Jacques Brucher, chef de la Mission pour la réalisation des actifs immobiliers (MRAI) du ministère de la Défense, « l’État aurait pu se contenter de vendre, mais il a choisi la voix la plus difficile, celle d’aider à ce que les projets des élus puisse voir le jour. »
Thomas Gourdin

Sur les photos : Georges Desclaux, directeur de l’Aviation civile Sud, Dominique Bur, préfet de Région et de la Haute-Garonne, et Jacques Brucher, chef de la Mission de réalisation des actifs immobiliers. La Base aérienne 101. Photos T.G.

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