On recherche un gestionnaire pour préparer le lancement du 2ème aéroport de Toulouse à Francazal

L’Etat recherche un gestionnaire pour l’exploitation du 2ème aéroport de Toulouse qui débutera le 1er janvier 2011.
Le choix du maintien de la piste suit son cours sans aucune concertation, avec un bassin de population impacté de 100 000 habitants : le déni démocratique continue.
Cet appel à candidatures laisse entendre que l’aéroport ne sera pas rentable : le gestionnaire pourra recevoir des subventions. Non seulement nous aurons les nuisances mais en plus il va falloir que nous payons pour cela ! De qui se moque-t-on ?

Un avis de marché est paru au bulletin officiel des annonces des marchés publics. Le consulter ici.

De quoi s’agit-il ?

1/ Trouver une gestionnaire pour un ou deux ans, le temps de définir l’aménagement et le développement de la plateforme, c’est-à-dire le trafic qu’on y accueillera à terme (low cost, fret, aviation de loisir) et l’allongement de la piste.

Autorisation préfectorale d’occupation temporaire du domaine public sans droits réels, délivrée sur proposition du pouvoir adjudicateur.
La consultation a pour but de sélectionner un prestataire qui sera chargé, à ses risques et périls à compter du 1er janvier 2011, de l’exploitation, entretien et surveillance des ouvrages, terrains, bâtiments et installations, matériels, réseaux et équipements mis à sa disposition pour le fonctionnement de l’aérodrome Francazal, dans l’attente de la définition du projet d’aménagement et de développement de la plate-forme.
Il tirera une part substantielle de sa rémunération auprès des usagers ; elle sera liée aux résultats de l’exploitation du service.
il devra notamment remplir les missions suivantes :
-Fourniture de services aéroportuaires (dont la prestation de navigation aérienne d’information de vol -AFIS-, les inspections de piste, le service de sauvetage et de lutte contre les incendies d’aéronefs et la prévention du péril animalier) et commerciaux nécessaires aux usagers de l’aérodrome ;
-Accueil des entreprises ;
-Services rendus au public ;
-Sécurité du site et de son exploitation ;
-Gestion des droits d’occupation accordés sur le domaine public aéroportuaire mis à sa disposition.

2/ Ce gestionnaire gèrera l’aérodrome à ses risques et périls mais il pourra déjà demander une subvention d’équilibre. Il percevra des redevances liées aux services rendus à ses usagers.

L’Offre remise par chaque candidat comportera :
– une lettre d’engagement (ou acte d’engagement ou équivalent),
– une note de présentation relative notamment à l’organisation des moyens et aux modalités d’exploitation,
– un bilan et un compte d’exploitation prévisionnel de la prestation pour 2011 et 2012, faisant apparaître, si elle est demandée, une éventuelle subvention d’exploitation, et en précisant son mode de détermination le cas échéant.

3/ Quel sera le statut de l’aérodrome ? Un aérodrome civil ouvert à la circulation aérienne publique, donc susceptible d’accueillir tous les avions que la piste actuelle peut supporter. Pourtant la liste de ses usagers est limitative : : armée, gendarmerie, météo. (Le texte ne fait pas mention de l’aviation d’affaires : omission ? impossibilité technique ? Plus probablement : dissimulation)

Caractéristiques générales de la plate-forme à compter du 1er janvier 2011 : aérodrome civil, ouvert à la CAP ; VFR jour ; classement : catégorie 3c (code Oaci) ; SSLIA : niveau de protection 2 ; emprise mise à disposition : 156 hectares ; usagers : le 1er Régiment du Train Parachutiste de l’armée de Terre, une unité de la Gendarmerie Nationale et le Service des Avions Français Instrumentés pour la Recherche en Environnement (Safire).

Décryptage

  • Aérodrome ouvert à la CAP : Circulation aérienne publique.
  • VFR jour : navigation à vue de jour (par opposition à IFR navigation aux instruments) – pas de mouvements la nuit.
  • Catégorie 3c ;
  1. code 3 : Distance de référence de l’aéronef auquel l’infrastructure est destinée (en mètres) : de 1200 à 1800 mètres
  2. code c : aéronefs d’envergure comprise entre 24 et 36 mètres et de largeur de train entre 6 et 9 mètres
  • SSLIA : Services de Sauvetage et de Lutte contre l’Incendie des Aéronefs

2 commentaires “On recherche un gestionnaire pour préparer le lancement du 2ème aéroport de Toulouse à Francazal”

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *