Une interview du mandataire des Studios Raleigh

La Dépêche du Midi du 15/06/2011

Publié le 15/06/2011 07:37 | Propos recueillis par Lionel Laparade

Hollywood-sur-Garonne : « les études de faisabilité démarrent »

économie

Bruno Granja et Me Lavergne, les représentants des studios en France./Photo DDM, M.V.

Bruno Granja et Me Lavergne, les représentants des studios en France./Photo DDM, M.V.
Bruno Granja et Me Lavergne, les représentants des studios en France./Photo DDM, M.V.

Dans un entretien à « La Dépêche du Midi », Me Jacques Lavergne, l’avocat de la major Raleigh, fait le point sur le projet d’implantation de studios de cinéma sur la base de Francazal qui, depuis une semaine, passionne les Toulousains.

Mardi dernier, « La Dépêche du Midi » a révélé les projets de Raleigh à Francazal. Que s’est-il passé depuis ?

La diffusion de cette information a déclenché un tsunami médiatique, en France bien sûr, mais également aux États-Unis, où nos clients souhaitent maintenant pouvoir travailler plus… sereinement. Toutefois, nous avons pu obtenir dans la foulée un rendez-vous capital avec la préfecture qui nous a permis d’exposer le projet et de connaître les règles du jeu imposées par les services de l’État.

Après ce premier tour de piste, la motivation des studios Raleigh reste-t-elle intacte ?

Depuis le début de la semaine, nous entrons dans le concret du dossier. Je rappelle la mécanique du projet : Raleigh, qui cherche à se développer, offre travail et savoir-faire à une société d’exploitation française en charge de la gestion et l’administration des studios de Francazal, si toutefois notre projet est retenu. Il nous appartient donc de créer cette société, mais également de lancer les études de faisabilité dans les domaines architectural, juridique, social. C’est ce qui nous occupe actuellement.

Un premier chiffrage fixait à environ 80 millions d’euros le coût de la reconversion de l’ancienne base aérienne. Des candidats sont-ils prêts à investir dans cette société d’exploitation ?

Je confirme, aujourd’hui, que plusieurs partenaires professionnels se sont fait connaître. Il s’agit de société s d’ampleur nationale dont la puissance financière leur donne indiscutablement les moyens de leurs ambitions à Francazal. Mais il est trop tôt pour dévoiler leur nom.

Localement, de quels soutiens pouvez-vous vous prévaloir ?

Martin Malvy, le président du conseil régional, m’a contacté. Nous avons longuement discuté. Il nous a officiellement proposé son aide et s’est dit prêt à recevoir une délégation de Raleigh. Alain di Crescenzo, le président de la Chambre de Commerce et d’industrie, se tient également à nos côtés. Il n’a échappé à aucun des deux les immenses bénéfices que la métropole toulousaine et la région en général, peuvent retirer de cette opération.

Plusieurs personnalités régionales considèrent que des ministères devraient, à brève échéance, se saisir de ce dossier. Quel est votre avis ?

Dans cette affaire, nous parlons de milliers d’emplois, d’un impact de notoriété qui agira bien au-delà des frontières de Midi-Pyrénées. La puissante industrie américaine veut s’implanter chez nous, en France, ce n’est pas rien. Quel projet, ces dernières années, a généré de telles retombées ? Demain, le ministre de la Ville est de passage à Toulouse. Le préfet de Haute-Garonne m’a transmis une invitation. J’espère avoir l’occasion de lui parler de l’avenir de la base de Francazal.


Une campagne de soutien diffusée sur internet

Hostile au projet du « tout aéronautique » s’agissant de la reconversion industrielle de l’ancienne base militaire abandonnée par l’armée en mars 2010, le « Collectif Francazal » milite depuis le 10 juin « pour l’étude du projet Raleigh Studios ».

C’est d’ailleurs sous ce titre qu’une pétition circule sur internet (1). Sans vraiment de publicité, elle avait déjà recueilli, hier soir, près de trois cents signatures issues principalement de Toulouse et Midi-Pyrénées, mais également de plusieurs régions de France.

Toujours sur internet, mais cette fois sur Facebook, un groupe intitulé « Hollywood-sur-Garonne » (2) rappelle que « Raleigh, une major américaine a transmis un dossier au préfet de région Midi-Pyrénées et de Haute-Garonne dans lequel elle fait officiellement une offre de reprise de la base militaire de Francazal pour en faire l’un des plus grands studios de cinéma d’Europe… ». Le lien figure sur ce qui semble être la page Facebook officielle des studios hollywoodiens. Hier soir, plus de deux cent vingt internautes avaient manifesté leur soutien en cliquant sur le bouton « j’aime » du groupe.

(1) pétition close

(2) Hollywood-sur-Garonne

2 commentaires “Une interview du mandataire des Studios Raleigh”

  1. Bonjour,

    Inutile de préciser l’importance de cette opportunité. Néanmoins, je redoute que nos élus, nos fontionnaires, nos délais administratifs habituels, les intérêts électoralistes, ne fassent échouer le projet au profit d’une autre localisation étrangère. L’île Seguin qui patauge depuis 15 ans en est un exemple. Raleigh n’en aura pas la patience. Qu’un futur proche me fasse reconnaître mon erreur.

    Bonne chance au projet.

  2. Bonjour,
    je rejoins le point de vue de saint Simon 31, ce projet ne verra pas le jour. A moins que Raleig aille mettre un cierge à Lourdes, mais comme les américains croient aux contes (comptes de faits) de fées (c’est pour cela qu’ils les font partager via leur cinéma…qu’ils souhaitent implanter à Francazal…mais ici c’est une autre histoire). Certus 34

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *