Atlantic Air Industries s’annonce à Francazal

Tandis que le Préfet, qui devait annoncer l’arrivée de trois entreprises à Francazal le 7 avril, n’a fait aucune nouvelle déclaration depuis cette date, Ouest France annonce la délocalisation d’Atlantic Air Industries à Francazal, provoquant des suppressions d’emplois sur l’aéroport de Trémuson.

Une certaine confusion règne dans la mise en œuvre de la solution aéronautique : les trois entreprises « retenues » ne sont toujours pas officiellement dévoilées, alors qu’une entreprise – Air Plus Hélicoptères – est déjà installée sans être passé par la « sélection » et qu’une deuxième – Atlantic Air Industries – s’annonce par voie de presse…

Publié dans Ouest France, le 14 mai 2011.

Aéroport : Atlantic Air Industries décolle vers Toulouse – Trémuson

samedi 14 mai 2011


Récemment encore, la direction de l'entreprise évoquait avec l'aéroport la possibilité de disposer d'un second hangar. Désormais, elle fait le choix de Toulouse, au coeur de l'aéronautique française.

Atlantic Air Industries s’apprête à déménager vers l’ancien aérodrome militaire de Toulouse-Francazal. Cette société de réparation et maintenance aéronautique a son siège à Nantes (55 salariés) et un immense atelier à l’aéroport de Trémuson (24 personnes).

Les échéances sont rapides. L’atelier de Saint-Brieuc fermerait ses portes dès cet été. Le siège nantais devrait être transféré l’an prochain. Depuis mercredi, les salariés reçoivent chacun un recommandé de leur direction. On leur donne six semaines pour accepter, ou non, de poursuivre l’aventure dans le Sud-Ouest. « La plupart d’entre nous va refuser », estime l’un de ces techniciens.

Doubler l’activité

Dans son courrier, la direction explique que ce déménagement plongera AAI dans « un environnement aéronautique porteur, favorable à un développement important dans les métiers de l’aérien ». L’objectif : doubler le chiffre d’affaires (actuellement 12 millions d’euros) ainsi que les effectifs.

C’est une mauvaise nouvelle pour l’aéroport. La plateforme n’accueille plus de transports de passagers depuis l’année dernière. Et la société Atlantic Air Industries constituait _ avec le fret _ l’une des dernières activités sérieuses de cet équipement doté d’une piste de 2 200 mètres.

Le maire, Gérard Le Gall, se déclare « désolé » par le départ de sa « station-service de l’air ». Quant au président du syndicat mixte de gestion de l’aéroport, Michel Brémont, il attend des informations officielles. Tout en assurant disposer de pistes « intéressantes » pour l’avenir du site.

Contactée, la direction d’Atlantic Air Industries n’a pas souhaité répondre.

Frédéric BARILLÉ.

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