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Dans quelle sorte de République sommes-nous ?

Alors que l’administration nous oppose une fin de non-recevoir lorsque nous demandons Ă  consulter les rapports des Ă©tudes qui ont Ă©tĂ© financĂ©es dans le cadre de la reconversion de Francazal, sous prĂ©texte que ce sont des documents prĂ©paratoires Ă  « une dĂ©cision qui n’est pas encore prise », on apprend que :

  1. un appel d’offres pour dĂ©signer le gestionnaire du futur aĂ©roport est lancĂ© depuis le mois de septembre,
  2. que des crĂ©dits (1,9 millions d’euros) sont dĂ©bloquĂ©s par un comitĂ© interministĂ©riel pour faire des travaux d’amĂ©nagement des hangars,
  3. que de nouveaux équipements sont installés dans la tour de contrôle,
  4. qu’une sociĂ©tĂ©, pas encore dĂ©signĂ©e, a commencĂ© le recrutement de personnels et notamment le directeur d’aĂ©rodrome, dont nous pensons connaĂ®tre l’identitĂ©.

Ainsi commencerait-on Ă  exĂ©cuter une dĂ©cision avant qu’elle ne soit prise ?

Mais qui prendra la dĂ©cision de l’avenir de Francazal – si elle n’est pas dĂ©jĂ  prise ? Le PrĂ©fet, le Ministre de la dĂ©fense, Le Ministre de l’environnement… ?
Et quand sera-t-elle prise ? Lorsque les avions virevolteront par dessus nos tĂŞtes depuis plusieurs mois ?

Un Maire satisfait de voir Francazal converti en 2ème aéroport toulousain

Seul parmi les Ă©lus Ă  rĂ©agir Ă  la dĂ©cision prise lors du comitĂ© de pilotage, le maire de Cugnaux se fĂ©licite d’une dĂ©cision qui « confirme sa position sur le devenir de cette zone ».

Bien sĂ»r, il se veut rassurant : « Il n’y aura pas de vol de nuit, pas de fret, pas de gros-porteur, pas d’aviation low-cost. » Mais que valent de telles promesses ? Les Ă©lus auront-ils leur mot Ă  dire lorsque la gestion de l’aĂ©roport sera confiĂ©e Ă  une entreprise ?
Sans compter qu’il n’y a pas si longtemps, le maire de Cugnaux lui-mĂŞme garantissait qu’Ă  Francazal il n’y aurait ni fret ni aviation d’affaires. Cliquez ici pour voir ses dĂ©clarations.

Les autres maires se taisent. Auront-ils quelque chose Ă  dire lorsque le gestionnaire de Francazal appellera des subventions d’Ă©quilibre ?

La Dépêche du Midi du 39/10/2010

Depuis deux ans, la transformation de Francazal en 2ème aéroport toulousain se prépare en coulisses

Alors que la prĂ©cĂ©dente rĂ©union du comitĂ© de pilotage (le 21/04/2010) s’achevait sur le constat qu’il fallait approfondir la « solution » aĂ©ronautique, afin de pouvoir arrĂŞter une dĂ©cision d’ici la fin de l’annĂ©e, on apprend que le dernier comitĂ© de pilotage s’est rĂ©uni le 25 octobre 2010 pour avaliser les premières opĂ©rations de la transformation de Francazal en aĂ©roport civil (appel d’offres pour trouver un gestionnaire et financement de travaux d’alimentation en fluides pour 1,9 millions d’euros).

A l’exception du maire de Cugnaux, ravi de cette situation, tous les Ă©lus sont muets.

Consentants, complices ou abasourdis ?

Conseil de Communauté urbaine du Grand Toulouse

Lors du Conseil du jeudi 30 septembre, Antoine Maurice, président du groupe des Verts a interpellé le Président de la Communauté sur le devenir de Francazal.

Les réponses données par deux vice-présidents ne sont pas satisfaisantes.

Pour l’un, il n’y a rien Ă  dire ni Ă  faire, l’État garde la propriĂ©tĂ© du terrain et en fait ce qu’il veut. Il faut le laisser expĂ©rimenter la solution qu’il a choisie. On avisera en cas d’Ă©chec de celle-ci.

Pour l’autre, le choix de conserver une plateforme aĂ©ronautique est dictĂ© par des raisons impĂ©rieuses, qui vont de l’intĂ©rĂŞt stratĂ©gique du pĂ´le aĂ©ronautique toulousain au soulagement de l’aĂ©roport de Blagnac.

On recherche un gestionnaire pour préparer le lancement du 2ème aéroport de Toulouse à Francazal

L’Etat recherche un gestionnaire pour l’exploitation du 2ème aĂ©roport de Toulouse qui dĂ©butera le 1er janvier 2011.
Le choix du maintien de la piste suit son cours sans aucune concertation, avec un bassin de population impacté de 100 000 habitants : le déni démocratique continue.
Cet appel Ă  candidatures laisse entendre que l’aĂ©roport ne sera pas rentable : le gestionnaire pourra recevoir des subventions. Non seulement nous aurons les nuisances mais en plus il va falloir que nous payons pour cela ! De qui se moque-t-on ?