Les élus du Grand Toulouse se partagent sur l’opportunité de saisir la Commission Nationale du Débat Public
Article paru dans la Dépêche du Midi du 24/03/2011 :
Francazal. L’idée d’un débat public est lancée
Les élus d’Europe Ecologie-les Verts relancent le débat sur la reconversion du site de Francazal, en réclamant l’ouverture d’un débat public. Au moment même où le prefet s’apprête à présenter les entreprises sélectionnées pour intervenir sur le futur aérodrome d’affaires.
C’est un vœu des Verts qui a fait son effet. Lors du conseil communautaire du 17 mars, les élus écologistes ont souhaité l’organisation d’un débat public sur le devenir du site de Francazal, en réclamant la saisine de la Commission nationale de débat public. Cette instance d’État ayant la compétence pour intervenir sur de grands projets d’intérêt public. « Nous avons déposé ce vœu pour assurer la participation des citoyens, riverains et des associations sur un projet qui mérite amplement réflexion, de part son impact sur l’environnement et le cadre de vie », a expliqué Régis Godec, président du groupe d’Europe Écologie les Verts, rejoint par le groupe communiste qui s’est exprimé pour, tandis que le Modem s’est abstenu. Seuls les élus socialistes et ceux de l’UMP ont rejeté cette requête, se retranchant derrière la décision de l’État. « C’est un débat qui n’a pas lieu d’être ! » rétorque Philippe Guérin, maire de Cugnaux, l’une des trois communes concernées par la reconversion de cette ancienne base aérienne de 290 hectares, « Francazal est un terrain militaire. L’État est chez lui. Nous ne sommes pas dans le cas de figure d’une LGV qui traverse tout un territoire, et des terrains privés ». Depuis janvier dernier le groupe canadien Lavalin s’est vu confier la gestion du site de Francazal, amené à devenir un aérodrome d’affaires. Début avril, le préfet devrait révéler les noms des entreprises de maintenance, retenues pour la reconversion de Francazal. Un autre débat dans l’air.