Le bruit devient insupportable

C’est sans doute pour cela qu’on s’obstine à recréer des nuisances sonores à Francazal ?

On souhaite du courage à Elisabeth Belaubre, chargée de répertorier les points noirs du Grand Toulouse. Qu’elle n’oublie pas Francazal, point noir en réactivation !

La Dépêche du Midi du 16/08/2010

Publié le 16/08/2010 07:50 | Philippe Emery

Le bruit devient insupportable

société

Le bruit devient insupportable

Le bruit devient insupportable
Le bruit devient insupportable

Le service hygiène et santé du Grand Toulouse a reçu, l’an dernier, 30 % de plaintes en plus concernant les nuisances sonores. 500 exactement en 2009, soit plus d’une par jour. Le bruit est reconnu par l’OMS comme nuisible à la santé. Divers services mesurent les abus et interviennent.

Est-ce le bruit qui augmente, en ville, ou bien les habitants qui le supportent de plus en plus mal ? Difficile de répondre à cette question sans données chiffrées. Le Grand Toulouse a bien lancé l’établissement d’une cartographie sonore de l’agglomération (lire ci-dessous), mais on n’en connaîtra les résultats qu’en début 2011. Après un an et demi de travaux et l’utilisation des données recueillies notamment par les neuf sonomètres qui mesurent le bruit pour les trois services du Grand Toulouse concernés par les nuisances sonores.

« Je ne suis pas hélas en mesure de vous donner des éléments d’un travail qui n’est pas finalisé », précise Élisabeth Belaubre, adjointe (Verte) au maire de Toulouse chargée de l’Environnement, de la Santé et de la Restauration. « Le service hygiène et santé de la Ville reçoit les plaintes des habitants, le service de l’écologie urbaine du grand Toulouse travaille sur les aspects préventifs et en amont, la police municipale toulousaine intervient à chaud, sur des matches, foires, concerts de plein air », détaille l’élue qui indique : « Les agents utilisant les appareils de mesure vérifient que les seuils légaux, différents selon le jour et la nuit, sont bien respectés ».

« Le service hygiène et santé de la Ville de Toulouse a enregistré 500 plaintes pour nuisances sonores en 2009, soit 30 % de plus que l’année précédente », précise Élisabeth Belaubre, « c’est une cause majeure, qui arrive en tête des griefs des riverains, puisque le service a enregistré environ 1 700 plaintes de tout ordre en 2009 ».

En cause, principalement, les bruits de voisinages, les nuisances liées aux établissements musicaux (bars, discos, etc.) et les bruits de moteur de groupes de climatisation.

« En cas de dépassement des seuils légaux, un ou plusieurs envois de courriers permettent de faire cesser le trouble dans la plupart des cas, à l’amiable », poursuit l’élue, « mais dans 5 % des cas, on doit aller jusqu’au procès-verbal ».

Pour la responsable, « l’ouverture de l’Office de la tranquillité a probablement créé un appel d’air, de nombreux riverains ayant pu adresser leurs plaintes au service concerné ».

L’interdiction de fumer joue aussi avec les fumeurs qui discutent bruyamment devant les établissements. En revanche, l’impact de la piétonnisation de plusieurs secteurs en ville n’a pas été mesuré pour l’instant.


Une carte des points noirs de la Ville rose

Une cartographie sonore du Grand Toulouse est en cours d’élaboration, nous a précisé Elisabeth Belaubre, adjointe à l’environnement. C’est le service d’écologie urbaine de l’agglomération, doté de quatre sonomètres, qui s’occupe de l’aspect préventif et en amont de la lutte contre les nuisances sonores. Notamment en édictant des règles et en s’assurant du suivi de la réglementation concernant les projets d’aménagement urbains.

La carte des points noirs de l’agglomération en matière de bruit sera finalisée en janvier 2011, après un an et demi de travail. Elle définira les zones les plus exposées, surtout aux nuisances provoquées par le rail, la route et l’air, et des actions.


repères

Le chiffre : 9

sonomètres > Pour le Grand Toulouse. C’est le nombre d’appareils de mesure du bruit dont disposent les divers services de l’agglomération toulousaine : hygiène et santé (3), écologie urbaine (4) et police municipale de Toulouse (2).

5 % des plaintes donnent lieu à P-V

5 % des plaintes auprès du service hygiène et santé de Toulouse donnent lieu à procès-verbal auprès du Procureur sur demande du maire de Toulouse et président du Grand Toulouse. Le reste se conclut à l’amiable

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