Francazal, suspends ton vol…

Une alternative exceptionnelle à l’aéroport de Toulouse-Francazal, ça mérite attention.

Signez la pétition pour inviter les décideurs à l’examiner. [accès à la pétition]

Depuis la fermeture de la base aérienne, le Collectif Francazal s’oppose à la conversion de l’aérodrome militaire en un 2ème aéroport au sein du Grand Toulouse.

Le préfet et les élus nous assuraient qu’il n’y avait pas de solution alternative possible, si ce n’était de livrer le site aux promoteurs pour une urbanisation sauvage.

Aujourd’hui, alors que le projet d’aéroport dédié à l’aviation d’affaires ne tient pas ses promesses et que l’allongement de la piste est envisagé pour évoluer vers une solution d’aéroport fourre-tout, une alternative de grande ampleur, par le rayonnement qu’elle pourrait apporter à la Région Midi-Pyrénées et par le nombre d’emplois qu’elle générerait, se présente sous la forme d’un projet de  de création de studios de cinéma.

Il semblerait que la Préfecture ait décidé de négliger cette opportunité : en témoignent la signature précipitée d’une autorisation de 10 ans au bénéfice d’une entreprise de maintenance d’avions – dont l’installation scellerait le sort de Francazal – et les restrictions signifiées aux porteurs du projet de studios de cinéma – pas de hangars disponibles et maintien de l’aéroport sur le site – qui posent d’emblée des obstacles insurmontables.

Le Collectif Francazal s’étonne de cette réaction de la Préfecture et lance une pétition pour demander que la proposition de Raleigh Studios fasse l’objet d’une étude et que soit gelé le déploiement de la solution aéroportuaire.

12 commentaires “Francazal, suspends ton vol…”

  1. une belle alternative au « tout aéronautique » Toulousain. Mettre tout ses oeufs dans le même panier engendre nécessairement un risque.

    Ce projet mérite une attention toute particulière. Les citoyens ne s’y trompent pas et sont naturellement séduit par cette alternative artistique dans une ville peut-être trop portée sur la technologie. Un peu d’âme, de sensibilité ne pourra pas nuire à notre belle ville rose.

    Le secteur sud-ouest, avec la vaste plaine de Francazal n’était pas très bien desservi (transports, commerces, loisirs), avec un sentiment d’amertume. L’emprise importante de la zone Francazal n’y étant pas pour rien. Le fait de densifier et diversifier l’activité sur la zone me parait aller dans le bon sens.

  2. Des avions supplémentaires ? Non merci, j’ai habité Athis-Mons Près d’Orly et je peux dire que lorsque la piste de secours qui aboutissait au survol de la ville était ouverte; cela était intenable !

    Pas d’avions ! Vive les film d’horreurs les vrais

  3. Belle perspective… mais Blagnac ne s’y prêtera sans doute pas…
    Preuve que tout est allé trop vite… preuve que cette prise de l’aéroport de Blagnac, avec la complicité de plusieurs maires, y compris… incroyable, de celui de Cugnaux, émane de prédateurs qui veulent tout tout de suite…
    (voir les nouveaux placards de l’entrée de Francazal : « AEROPORT TOULOUSE FRANCAZAL… la ville de CUGNAUX y a même disparu : la honte….!!
    En d’autres termes…n’espérons pas trop,puisque que Blagnac ne se retire pas…
    L’intérêt des population est bien loin… MH.

  4. Intérêts privés versus intérêt collectif

    
    

    La manière dont sont arbitrés les choix de localisation des aéroports dans les grandes métropoles européennes permet de mettre en évidence toute l’incongruité de création d’un aéroport d’affaires sur le site de Francazal, et sa transformation à terme en deuxième aéroport toulousain.

    L’exemple relativement récent d’ouverture de l’aéroport Franz-Josef-Strauss en Bavière illustre de façon éclairante qu’il est possible de raisonner un projet aéroportuaire dans une perspective de développement durable et donc au service des populations.

    Voilà comment Jean-Paul Bled professeur à l’université de Paris-IV Sorbonne et spécialiste du monde germanique retrace dans son ouvrage « Histoire de Munich » cette expérience (ibid. pp. 331-332) :
    « Jusqu’alors (avant la réunification allemande de 1990), Munich avait conservé le vieil aéroport installé en 1938 sur le site de Riem. Même agrandi et modernisé, il ne correspondait plus aux besoins. Au surplus l’accident survenu en 1960, au cours duquel 55 personnes avaient trouvé la mort, avait alerté les autorités sur le danger que représentait un aéroport encore trop proche de l’agglomération. La décision avait alors été prise d’en mettre en chantier un nouveau qui serait plus éloigné du centre. (…). Inauguré en 1992, l’aéroport Franz-Josef-Strauss, situé entre Freising et Erding à quelque 40 kilomètres du centre, renforce la vocation internationale de la ville. Tout comme la Foire internationale de Munich qui a trouvé sur le site de Riem, libéré par la fermeture de l’ancien aéroport, un espace à la mesure de son programme d’extension ».

    Au moment où les instances politiques nationales se réfèrent de plus en plus au modèle allemand pour concevoir leur stratégie de développement économique, les représentants de l’Etat au niveau local et les élus locaux seraient bien inspirés de faire de même. L’expérience allemande, mais aussi celle d’autres pays européens, pourrait notamment être mise à profit par les différents acteurs locaux pour définir un projet de reconversion de l’aéroport militaire de Francazal qui s’inscrive véritablement dans une logique de développement territorial de long terme, c’est-à-dire allant dans le sens du bien-être collectif.

    NB : il convient de signaler que Munich, comme Toulouse, a développé une activité aéronautique de tout premier plan. Pourtant, cette ville a su habilement diversifier son tissu économique en échappant ainsi à une spécialisation dangereuse.

    JP

  5. En plus d’être une alternative à un aéroport, ce projet crédibilise les écoles d’audiovisuel toulousaines et amène une alternative aux productions parisiennes.

  6. « ce projet crédibilise les écoles d’audiovisuel toulousaines et amène une alternative aux productions parisiennes. »
    Ah ?
    Et de quelle façon ?

    Les prod parisiennes (et peut-être d’Europe) se tourneront à Toulouse, bien, mais où se trouve l’alternative ?

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