Nous étions nombreux Place du Capitole le 28 novembre 2009

Répondant à l’appel du Collectif, de nombreux habitants du secteur Sud-Ouest de la Communauté Urbaine de Toulouse se sont rassemblés sur la place du Capitole samedi, malgré le froid.

Jeunes et moins jeunes – parfois accompagnés de leurs enfants – de tous bords politiques ont manifesté leur refus de voir s’installer un deuxième aéroport dans le centre de l’agglomération toulousaine.

Après avoir remercié tous ceux, distributeurs de tracts, colleurs d’affiches, qui ont contribué par leur motivation au succès de ce rassemblement, le président du Collectif a fait une courte intervention :

« Notre objectif, vous le savez, est la fermeture définitive de la piste de Francazal.
Il est en effet inconcevable d’installer un nouvel aéroport au sein de la communauté urbaine de Toulouse, dans un secteur fortement urbanisé.

« Pourtant de fortes pressions tentent d’imposer cette solution. On nous présente un projet minimaliste avec l’aviation d’affaires, les hélicoptères de la gendarmerie et de l’armée et les quelques avions de la météo.

« Mais nous savons qu’une fois la décision emportée, l’exploitant n’aurait de cesse de rentabiliser la piste en y accueillant tout ce qu’on ne veut pas ailleurs : les charters des compagnies low-cost, le fret de jour et de nuit, les écoles des avions de tourisme de Lasbordes.

« J’entends les objections censées nous rassurer :

• La piste est trop courte pour les gros porteurs ! Sachez qu’on fait des études pour l’allonger.

• Le Plan d’exposition au bruit, défini pour 16000 rotations, nous mettrait à l’abri de la multiplication des vols ! Le nombre de rotations n’est qu’un des paramètres du PEB. De plus, un PEB ça se révise. Mais déjà, 16000 mouvements ça pourrait donner un avion toutes les 9 minutes.

« A partir du moment où la piste sera remise en activité, les élus et la population n’auront plus de prise sur l’exploitant : ils devront subir, il ne leur restera plus qu’à tenter de limiter les nuisances.

« C’est la raison de notre présence ce matin sur la Place du Capitole. Nous voulons dire au Président de la Communauté urbaine, maire de Toulouse, de ne pas céder aux pressions diverses.

« La Communauté urbaine a besoin d’espace. Elle ne doit pas laisser gaspiller cette portion de son territoire, au mépris des règles du développement durable.

« D’autres solutions doivent être proposées par le cabinet Devillers : nous sommes prêts à les étudier et à les soutenir si elles nous conviennent. Nous serons de toute façon vigilants sur la qualité des projets et sur la nécessaire adéquation des voiries et des transports. C’est sans doute l’occasion de régler une bonne fois les problèmes de circulation de ce secteur.

« Pour conclure, rappelons que nous sommes rassemblés ce matin pour résister aux pressions des partisans de la poursuite d’activité aérienne à Francazal. Nous allons de notre coté exercer une pression plus forte, car nous savons bien dans cette capitale du rugby que c’est celui qui pousse le plus fort qui gagne ! »

A la fin de cette allocution, le bureau du Collectif  était attendu par le Maire de Toulouse, Président de la Communauté urbaine, M. Pierre Cohen, auquel il a remis une lettre rappelant la position du Collectif et précisant les attentes de celui-ci par rapport aux élus. Puis un échange, qui fera l’objet d’un compte-rendu, s’en est ensuivi.

De retour sur la place du Capitole, le bureau a fait un rapport succinct de l’entrevue devant les très nombreux manifestants qui avaient attendu le retour de la délégation.

Le rassemblement s’est disloqué alors que se terminait l’enregistrement d’une centaine d’adhésions nouvelles.

Nota : Le compte-rendu de l’entretien avec M. Cohen sera publié prochainement. Mais on peut, sans attendre, annoncer que M. Cohen nous a assuré qu’il donnerait au Collectif des informations, notamment les comptes-rendus et les rapports officiels.