Mardi 12 février 2010, plus de 80 personnes, répondant à l’appel du Collectif, ont assisté au Conseil Municipal.
Toutes les places du public étaient occupées et nombreux sont ceux qui ont dû patienter debout, autour de la table du Conseil ou dans le hall de la mairie pendant toute la séance.
Quelques jours avant le Conseil, le Collectif avait demandé au Maire d’inviter son Conseil à prendre une position sur l’avenir de Francazal et aux groupes politiques de déposer une motion pour faire valoir leur position.
Le groupe « Servir Cugnaux » a soumis à l’assemblée un vœu qui exprimait le refus de l’aviation d’affaires sur le site de Francazal et demandait la fermeture de la piste.
D’emblée, le Maire a argumenté qu’il était trop tôt pour prendre une position car l’Etat, responsable de la fin d’activité de la base militaire et de l’avenir du site, n’avait pas encore pris de décision mais que le Conseil Municipal se prononcerait sur celle-ci dès qu’elle serait prise.
Une discussion, ponctuée par les interpellations de la salle, s’amorçait ; les auteurs du vœu faisaient remarquer qu’à défaut de dire ce qu’il voulait, le Conseil pouvait dire ce qu’il ne voulait pas.
Finalement le vœu devait être rejeté (20 voix contre – élus des groupes PRG, PS et PC, 9 voix pour – élus des groupes Servir Cugnaux et Aimer Cugnaux, 3 abstentions – 2 élues du groupe Verts, 1 élue du groupe PS) et de ce fait le Conseil Municipal se prononce pour le maintien de la piste de Francazal, appelée à devenir la deuxième plateforme de Blagnac.
Le Maire a ensuite donné la parole au Président du Collectif, qui, après avoir rappelé que plusieurs maires avaient affirmé leur position dans la presse, s’est étonné des réticences du Maire à recueillir la position du Conseil Municipal.
Le Président a également fait remarquer qu’un groupe d’élus de Cugnaux avait exprimé dans la presse un avis différent, qui ne se retrouvait pas dans le vote de ses membres. Il lui a été répondu que la position des élus de ce groupe avait été révisée pour des considérations stratégiques.
Le Président du Collectif a conclu en demandant aux élus s’ils obéissaient à des stratégies politiques ou s’ils représentaient leurs concitoyens.
quelle mémoire ces élus veulent-ils laisser ?celle d’hommes libres et responsables ou celle d’homme faibles et enchaînés?
celle d’une langue pure ou celle d’une langue de bois?
Comment peut-on aimer sa ville, d’en être son représentant, son « responsable », de promouvoir l’approche environnementale et le développement durable comme prioritaire (cf. panneau « éco-maire » à l’entrée de la ville) et, en même temps, vouloir une piste d’aviation au bout de sa rue… C’est difficilement concevable… ou alors…