Politique. Il est venu l’interpeller lors du conseil municipal.
Bancs et chaises ont dû être ajoutés pour accueillir le public du dernier conseil municipal de Cugnaux. Et ce n’est pas le budget, pourtant à l’ordre du jour, qui a attiré la foule, mais la détermination du Collectif Francazal venu en force interpeller le maire, Philippe Guérin.
«Nous voulions demander au maire, comme nous l’avions déjà fait par courrier, de prendre une position sur l’avenir de Francazal, explique Bernard Gineste, président du collectif. L’opposition Servir Cugnaux avait déposé un vœu dans ce sens demandant l’urbanisation ce qui impliquait l’abandon de la piste. Le maire nous a dit qu’il n’y aurait pas de décision.»
Pour le maire en effet, «il est trop tôt pour se prononcer. C’est d’ailleurs la position qui leur avait été communiquée quand ils avaient été reçus en mairie, position constante depuis l’annonce de la fermeture de la base».
Et d’expliquer : «En effet, l’Etat ne nous a fait aucune proposition précise et chiffrée. C’est lui qui a fermé la base, c’est lui qui est propriétaire des terrains; c’est donc à lui d’effectuer des propositions pour que les élus et les populations puissent se prononcer.»
La question de Francazal a été traitée à l’issue du conseil municipal. «Le maire aurait pu le faire passer avant mais il a fait traîner le budget, regrette Bernard Gineste. C’est vrai qu’il y a eu des interjections de toute part pendant le conseil. Les gens étaient énervés par des réponses qui ne les satisfont pas. Les élus ne prenent pas leurs responsabilités.»
Plus que des interjections, Philippe Guérin estime que les élus ont été «invectivés, insultés et certains même menacés. Cela est inadmissible et nous dénonçons fortement ces agissements. Aucune cause ne saurait justifier de tels agissements.»
Pour autant Philippe Guérin reste ouvert au dialogue : «Le débat démocratique est nécessaire et sain pour la vitalité de notre commune. En revanche je ne saurai admettre que l’on fasse pression sur les représentants de la population.»
Le Collectif a fait un compte-rendu du Conseil municipal de Cugnaux du 12 février. Il déplore que la presse, pourtant prévenue, n’ait pas couvert l’événement.
Quoi qu’il en soit, La Dépêche du Midi a publié un article sur le sujet après avoir recueilli le témoignage du maire de Cugnaux et du président du Collectif.
Les propos du maire de Cugnaux dépassent de loin la réalité et nous avons envoyé à la Dépêche le communiqué suivant (publié dans l’édition du 19/02/2010) :
Le Collectif Francazal affirme qu’aucune invective ou injure n’a été proférée à l’encontre des élus au cours de la séance du conseil. Il n’y a pas eu de menaces non plus et cette allégation peut être tenue pour diffamatoire.
Le Collectif se réserve le droit de donner aux propos du maire de Cugnaux la suite qu’il jugera utile. Dans un premier temps, il demande communication de l’enregistrement audio de la séance du Conseil Municipal.