On peut légitimement s’interroger sur l’utilité du Comité de pilotage.
En effet, que sont devenus les études des trois scénarios contrastés promis par le préfet ?
Un seule voie a été explorée : la voie aéronautique.
Mais il fallait du temps pour la mettre en place et les pseudo études sur des solutions alternatives permettaient d’amuser la galerie et surtout de retarder l’annonce de la décision, afin qu’elle intervienne le plus tard possible pour créer un effet de surprise et, par conséquent, éviter qu’elle ne soit attaquée en justice avant d’être mise en œuvre.
Le Collectif Francazal subodorait cette tactique insidieuse. Mais ce que l’on observe aujourd’hui est stupéfiant et dépasse tout ce que l’on pouvait imaginer : alors que la décision n’est pas encore prise formellement, les travaux sont commencés !
Depuis l’annonce de la fermeture de la base aérienne, nous dénoncions l’opacité dans laquelle se préparait la reconversion.
Nous comprenons aujourd’hui les raisons de cette opacité : il fallait dissimuler une décision prise dès l’origine et les travaux préparatoires à sa réalisation.
La démocratie n’en sort pas indemne.
Dans la lettre que nous avons remise aux membres du Comité de pilotage, nous demandions que le comité :
- rende public le cahier des charges associé à l’offre d’occupation temporaire de l’aérodrome,
- s’engage à interdire sur le site de Francazal toute installation d’activités qui rendrait irréversible le choix de la solution aéronautique,
- précise les critères qui seront retenus pour valider ou non le choix de la solution aéronautique au terme de l’expérimentation.
Nous réitérons ces demandes.