Avec le départ de la base aérienne militaire, le site de Francazal sera transformé en aérodrome d’affaires et en zone d’activité aéronautique. L’armée reste présente sur la partie nord du domaine. L’ancienne base militaire aérienne de Francazal, à Toulouse, sera transformée en aérodrome d’affaires et en zone d’activité aéronautique dès que la piste sera homologuée pour l’aviation civile, vient de décider le préfet de Midi- Pyrénées, Dominique Bur, à l’issue d’une réunion du Comité de pilotage sur l’avenir du site.
La base aérienne 101, qui employait 800 militaires et civils, a été fermée en septembre, dans le cadre de la réorganisation de la défense nationale. L’activité militaire se poursuit toutefois dans la partie nord du site avec le premier régiment du train parachutiste (800 hommes), auxquels s’ajouteront à terme « 300 à 350 personnes provenant de plusieurs unités de Balma [dans l’agglomération, NDLR], dont l’état-major de la 11e Brigade parachutiste », précise le préfet.
Appel d’offres
Ce site de 260 hectares restera la propriété de l’Etat et aura une double vocation militaire et civile. La piste de 1.800 mètres est déjà homologuée pour certains types d’avions civils. Cependant, la base doit être classée aéroport civil par un arrêté interministériel, après l’avis de la Commission supérieure des infrastructures de la navigation aérienne qui sera rendu à la fin de l’année. La préfecture n’ose pas imaginer une réponse négative. Elle a déjà lancé un appel d’offres pour sélectionner un opérateur civil du site à partir de janvier 2011, pour une période transitoire d’un an reconductible, avant de préparer un appel d’offres plus complet et de désigner un gestionnaire sur une durée de trente ou quarante ans. Celui-ci équipera les terrains et percevra des redevances sur les mouvements d’avions et l’occupation des locaux. Au sud de la piste, les 7 hangars de 5.000 mètres carrés chacun de l’ancienne base aérienne seront loués à des entreprises de maintenance aéronautique (entretien, peinture…). « Nous avons monté, fin août, une structure d’accueil des sociétés intéressées avec la CCI de Toulouse et la direction régionale des entreprises, qui a reçu des marques d’intérêt d’une quinzaine d’entreprises dont nous ne pouvons pas dévoiler les noms », ajoute le préfet. L’Etat accorde une enveloppe de 1,9 million d’euros pour la reconversion.
Reste à accueillir l’aviation d’affaires, qui sera déplacée de l’aéroport de Blagnac. L’objectif est de réutiliser la piste, dont l’entretien et le gardiennage ne sont assurés par l’armée que jusqu’à la fin de l’année. Mais, des opposants au projet demandent la fermeture de la piste pour éviter les nuisances sonores. « Nous serons en dessous du plan d’exposition au bruit, car il n’y aura que 10.000 à 15.000 mouvements d’avions par an contre 30.000 en 2005 », tente de rassurer le préfet.
Laurent Marcaillou,
Les Echos CORRESPONDANT À TOULOUSE