La journée du 7 avril 2011 devait être marquée par l’annonce retentissante de l’installation prochaine d’entreprises à Francazal.
Pour cela, le Préfet avait convoqué la presse à 14h30.
Mais en introduction de la réunion du comité de suivi qui s’est tenue le matin même, le préfet a déclaré que la conférence de presse de l’après-midi était « reportée de quelques jours, les discussions avec certaines entreprises n’étant pas complétement achevées ».
Les entreprises qui se bousculaient pour créer des emplois liés à l’installation d’un nouvel aéroport se seraient elles évanouies au fil des mois ?
On annonçait que 30 entreprises étaient prêtes à s’installer, que 3000 emplois, dont 1500 sur le site, seraient générés par la reconversion de Francazal en aéroport civil. Où sont-ils passés ?
En revanche, du côté des nuisances que nous dénoncions – ce qui nous valait le reproche d’inquiéter inutilement la population, nous étions peut-être un peu au dessous de ce que l’avenir nous réserve.
En effet, l’aviation d’affaires ne suffisant pas à équilibrer le budget de l’exploitant de l’aéroport, on va chercher des usagers de toutes sortes – en particulier ceux qui n’ont pas ou n’auront plus le droit d’exercer à Blagnac. C’est ainsi qu’on a vu s’installer à Francazal une compagnie d’hélicoptères qui, en plus d’une activité de taxi et de tourisme, projette de créer une école de pilotage. Et l’avenir nous réserve bien des surprises : on observe des contacts avec les aéroclubs, on confirme que les vols de nuit seront autorisés – les équipements nécessaires sont en cours de réfection, on annonce le transfert du Centre d’essais en vol, l’ouverture au trafic international. Sans perdre de vue l’extension possible de la piste à 2200 mètres.
A l’heure actuelle, si l’aéroport reste peu bruyant, c’est tout simplement parce que son activité n’a pas encore commencé. La phase provisoire, qui a débuté au 1er janvier 2011 et qui durera jusqu’au 31 décembre 2012, n’a pas d’autre but que de préparer en silence le lancement du 2ème aéroport toulousain en 2013.
Il ne faut pas attendre cette échéance pour dénoncer d’une part l’échec de la création d’emplois, d’autre part l’explosion prévisible des nuisances.
L’expérimentation ne tient pas ses promesses : il faut fermer l’aéroport et lancer enfin des études sérieuses de reconversion.