Hollywood à Francazal, épisode 2
Pas question de toucher aux hangars dédiés à l’activité aéroportuaire, a déclaré la Préfecture aux porteurs du projet de Raleigh Studios lors de leur rencontre ce 8 juin. En revanche, ces derniers peuvent se positionner sur une zone de 45 hectares encore inexploitée.
« Nous ne négocierons pas sur le secteur de Francazal dédié aux activités aéroportuaires« , a réagi Françoise Souliman, secrétaire générale de la Préfecture de Haute-Garonne, après avoir rencontré les porteurs du projet de Raleigh Studios, Bruno Granja et l‘avocat Jacques Lavergne. Ces derniers souhaitent implanter un studio de cinéma sur la zone de 45 hectares qui n’est pas encore exploitée mais désirent également utiliser des hangars hors de cette zone. Or, ces derniers doivent accueillir dans les prochains mois des sociétés aéronautiques. Réponse de la Préfecture : il sera impossible pour Raleigh Studios d’intégrer ces hangars.
En revanche, la société américaine peut tout à fait postuler à l’appel d’offres que lancera l’Etat au début de l’année 2012, pour désigner l’année suivante le concessionnaire de cette zone de 45 hectares, dotée de bureaux et logements. « La balle est dans leur camp », a conclu Françoise Souliman. A Raleigh Studios de voir s’ils sont toujours intéressés par ce cahier des charges et à eux de le signifier au propriétaire des lieux, l’Etat, par une lettre officielle.
Par ailleurs, Jean-Louis Chauzy, président du Conseil Economique, Social et Environnemental Régional (CESER) a exprimé dans un communiqué du 8 juin son soutien à ce projet « innovant et alternatif qui permettra de diversifier l’économie de Toulouse et sa région et de créer des emplois ». Cependant, « il doit rester complémentaire des activités industrielles dédiées à la sous-traitance aéronautique », a-t-il rajouté.
La société américaine Raleigh Studios a été convaincue par Bruno Granja, architecte à Cugnaux et passionné de cinéma, d’implanter un studio sur l’ancienne base militaire de Francazal. A la clé, 5000 emplois liés à l’artisanat pourraient être créés et l’impact en matière de tourisme serait considérable. Le projet est soutenu par le maire de Cugnaux, Philippe Guérin. Les porteurs du projet ont envoyé le 11 mai à la Préfecture un dossier avec une proposition de reprendre une majeure partie du site de Francazal. Le hic : un secteur du site, exploité par SNC-Lavalin, est déjà dédié à l’aviation d’affaires.
Agnès Baritou
Quelle arrogance que cette secrétaire de la préfecture ! Il serait bon de lui rappeler que ce sont nos impots qui la payent même si elle reçoit ses ordres d’autres que nous ! Pourquoi s’obstiner sur la seule solution aéronautique qui reste selon moi un danger pour Toulouse ? Il ne faut pas non plus se leurrer sur la venue d’une entreprise aéronautique en provenance de Bretagne. Si celle-ci vient c’est qu’elle y a un intérêt, comme trouver un point d’accueil moins cher par exemple, voire deux, comme se débarasser de collaborateurs qui lui coutent en espérant les remplacer par des plus jeunes et moins chers (Oui, oui, on délocalise même dans notre propre pays …).
Mme Souliman ferait mieux de travailler à trouver un emploi à tout le monde, et sur tout le territoire.