Les studios Raleigh ne semblent pas prêts à investir de façon significative
Le patron des studios Raleigh se déclare donc très intéressé par le site de Francazal : il lui trouve beaucoup d’avantages et semble être tombé sous le charme de Toulouse.
Mais il botte en touche sur la question de l’éventuel investissement financier que sa société pourrait apporter au projet et indique que celui-ci « doit être soutenu localement par les secteurs public et privé ». Est-ce une manière de dire que les terrains doivent être cédés gracieusement pour que le projet puisse se réaliser ?
Le Préfet fait une déclaration anodine
Fidèle à sa stratégie de communication sur Francazal – donner le moins d’information possible sur la reconversion du site, le Préfet reste sur sa réserve : alors qu’il avait exprimé son scepticisme sur le projet de studios dans une interview accordée à Mativi – il attendait du concret pour se prononcer [accéder à la vidéo], il se contente aujourd’hui de déclarer que c’est un projet sérieux et qu’il le suit.
Le Président du Conseil général pose de bonnes questions
Après avoir souligné que le projet était porteur de création d’emplois et d’activités économiques, il interroge : « comment allons-nous utiliser les 150 hectares de foncier libéré par l’armée ; comment les services de l’État envisagent-ils de répondre au projet d’implantation de studios de cinéma ; comment, enfin allons-nous organiser la cohabitation entre l’industrie cinématographique et les entreprises issues de la filière aéronautique qui veulent s’installer à Francazal ? »
Il conclut sur le souhait d’être associé à la réflexion d’ensemble. C’est un espoir que le Collectif Francazal partage avec lui.
Le Président du Grand Toulouse affirme la priorité du maintien du deuxième aéroport de la Communauté Urbaine.
Après l’entretien qu’il nous a accordé le 28 novembre 2009, au cours duquel il se disait favorable à l’utilisation de la piste pour une activité de maintenance d’avions mais opposé à la création d’un 2ème aéroport [Lire le compte-rendu de l’entretien], M. Cohen est resté silencieux jusqu’au 25 juin 2011, date à laquelle il a déclaré à la Dépêche du Midi que l’aéroport de Toulouse-Francazal était indispensable pour soulager Toulouse-Blagnac et qu’il conditionnait son soutien au projet « Hollywood-sur-Garonne » au maintien de la solution aéroportuaire [Lire l’article de la Dépêche].
Il persiste aujourd’hui, alors que le volet industriel de l’aéroport montre ses limites – notamment en matière de création d’emplois, en exigeant du projet de studios « qu’il n’altère pas un projet économique global autour de l’aéronautique sur la base de Francazal ».
Maintenir cette exigence, n’est-pas prendre le risque de faire capoter un projet porteur de créations d’emplois, d’entreprises tout en apportant dans la région une plus grande diversification de l’activité économique ?
N’est-il pas temps de reconsidérer une solution dont l’échec est désormais patent ?