Publié le 05/02/2012 03:48 – Modifié le 05/02/2012 à 07:14 | Claire Lagadic
Toulouse-Blagnac
Une centaine d’oiseaux a percuté de plein fouet un A320, vendredi, à son décollage de l’aéroport Toulouse-Blagnac. Le pilote a dû atterrir d’urgence. Une mésaventure rare et heureusement sans conséquences graves a affecté un avion de la compagnie Air France, vendredi, à son décollage de l’aéroport Toulouse Blagnac.
L’airbus A320 à destination de Paris venait de quitter la piste, il avait commencé à prendre de l’altitude lorsqu’une impressionnante nuée d’oiseaux l’a percuté de plein fouet.
Dans la cabine de pilotage, le personnel a vu débouler au moins une centaine d’étourneaux qui sont entrés en collision avec le nez de l’avion mais aussi avec ses ailes, endommageant certaines parties de l’A320 dont un phare d’atterrissage.
Phénomène rare mais dangereux
Le pilote de l’appareil a donc dû faire demi-tour et atterrir d’urgence sur le tarmac de Toulouse-Blagnac. Aucun passager n’a été blessé mais les traces de sang sur l’avion, lors de son retour au sol témoignaient de la force des impacts mais aussi et surtout du nombre important d’oiseaux qu’il avait percutés.
Ce type d’incidents est rare. Les aéroports, dont celui de Blagnac, disposent en effet d’un système d’effarouchage d’oiseaux destiné justement à éviter de tels événements car ils peuvent être dramatiques.
« Les cas les plus dangereux se produisent lorsque des dizaines d’oiseaux rentrent dans les réacteurs, explique un spécialiste. Ils risquent alors de casser un moteur et de déséquilibrer l’avion. Mais je n’ai pas souvenir que cela se soit déjà produit à l’aéroport de Toulouse-Blagnac ».
L’un des accidents les plus spectaculaires avait eu lieu à New York, aux États-Unis, en janvier 2009. Les réacteurs d’un A320 avec 150 passagers à son bord avaient été heurtés par des oiseaux. Des flammes s’étaient échappées. Le pilote était parvenu à réaliser un amerrissage d’urgence dans la rivière Hudson. Aucun mort n’avait été à déplorer.