La communauté d’agglomération de Pau a accusé hier Ryanair de « chantage financier » après que la compagnie aérienne à bas coûts irlandaise a demandé un brusque relèvement des subventions qu’elle perçoit pour la desserte de l’aéroport de Pau.
Ryanair demande au total « de financer à hauteur de 1,4 million d’euros par an et pendant deux ans le maintien des deux lignes existantes, vers Londres et Charleroi (Belgique), et l’ouverture d’une nouvelle ligne vers Beauvais », a indiqué la communauté d’agglomération de Pau-Pyrénées, l’un des contributeurs publics.
La demande, faite « dans l’urgence », représente un « quadruplement des subventions accordées annuellement à cette compagnie » par les collectivités propriétaires de l’aéroport et constitue un « chantage financier » pour maintenir ses vols, a affirmé un responsable de la communauté d’agglomération.
En cas de refus, la compagnie « a fait savoir son intention de déplacer les lignes vers l’aéroport de Tarbes, mettant ainsi les territoires en concurrence de manière sauvage », a précisé la collectivité paloise.
Martine Lignières-Cassou, maire de Pau et présidente de la communauté d’agglomération, a organisé lundi une « réunion d’urgence » au terme de laquelle cette collectivité « propose de porter sa participation à 250 000 €, soit 2,5 fois plus qu’à ce jour ».La demande de Ryanair sera examinée vendredi lors d’une réunion du syndicat mixte de l’aéroport Pau-Pyrénées, qui réunit les propriétaires de l’aéroport – région Aquitaine, le département des Pyrénées-Atlantiques, la communauté d’agglomération de Pau-Pyrénées et 16 communautés de communes.