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SNC Lavalin annonce la couleur

Communiqué paru dans Tarbes-Info.com le 22/12/2010

Jeudi 17 décembre, à Portet-sur-Garonne, le Directeur de la DSAC Sud (Direction de la Sécurité de l’Aviation Civile) affirmait que l’arrêté d’ouverture de Francazal à la circulation aérienne publique comporterait une clause interdisant l’accès de la plateforme à l’aviation de loisirs.

Dans le premier communiqué qu’il publie après sa désignation pour l’exploitation de Francazal, le groupe SNC Lavalin déclare clairement qu’il développera l’aviation d’affaires et de loisirs sur la plateforme.

Après cela, qui osera nous prendre à partie, comme ce fut le cas lors de la dernière réunion publique, pour nous contester le droit de dire qu’on nous a menti de bout en bout ?

Déni de démocratie, opacité des procédures, mépris de la population, la reconversion de Francazal est un modèle !

Portet-sur-Garonne – Une réunion éclairante sur la reconversion de Francazal

Jeudi 16 décembre 2010, à Portet-sur-Garonne, les services de l’Etat, sous l’autorité de la Secrétaire Générale de la Préfecture, entouraient le Maire. La Secrétaire Générale et le Directeur de la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) ont fait la promotion du projet d’aéroport de Toulouse Francazal.

De cette réunion on retiendra les points suivants :

  • le processus de reconversion s’est déroulé sans concertation et dans le secret,
  • la décision du Ministre de la défense de fermer l’aérodrome militaire de Francazal a été contournée par les services de l’État, à la demande de l’Armée de terre, et avec l’accord tacite des Élus,
  • on donne aux citoyens une présentation biaisée de la solution retenue – qui est, en fait, la création d’un 2ème aéroport,
  • on brandit des garanties fantoches pour calmer les inquiétudes légitimes de la population,
  • les Élus s’indignent du choix du gestionnaire provisoire, qui donne un éclairage nouveau au projet d’aéroport, mais ne le remettent pas en cause.

La polémique sur l’attribution de Francazal n’est pas celle qu’on attendait

Le Collectif Francazal est toujours opposé à la solution aéronautique et attache, de ce fait, peu d’importance au choix du gestionnaire « provisoire ».

Cependant ce choix n’est pas neutre et il est même intéressant car il dissipe le brouillard qui recouvrait la reconversion de Francazal. Il n’est plus possible de feindre croire à un petit aéroport anodin accueillant quelques milliers d’avions par an : cette étape, grâce à laquelle on espérait anesthésier la population, vient d’être pulvérisée. Avec un groupe qui ne cache pas ses ambitions, on passe tout de suite au plan caché que nous dénoncions depuis le début.

Il est encore temps d’arrêter cette folie. Qui nous y aidera ?

Lire l’article paru dans la Dépêche du Midi le 16/12/2010

Et maintenant ?

La presse se fait l’écho de l’attribution de la gestion de Francazal au groupe SNC Lavalin.

Nos prévisions les plus pessimistes, qui nous valaient les critiques des Élus, sont malheureusement en train de se réaliser : on donne les clefs de Francazal à un groupe Québécois qui va en faire le 2ème aéroport du Grand Toulouse.

Lire l’article paru dans ObjectifNews.com le 15/12/2010.

Rencontre avec M. le Préfet de Région, le 3 décembre 2010

Depuis notre création, nous avons demandé à plusieurs reprises à être intégrés au Comité de pilotage de la reconversion de Francazal.

Bien que le Préfet justifie son refus de nous admettre dans cette instance en arguant que la population y  est représentée par ses Élus, nous continuons à penser que notre présence aurait pu apporter des éclairages utiles sur de nombreux points du dossier et peut-être orienter les décideurs vers un autre choix.

Nous donnons ci-après un compte-rendu de cette rencontre. Il rapporte essentiellement les réponses que le Préfet a apportées – ou pas – aux questions que nous lui avons posées. Certains arguments que nous avons évoqués n’y figurent pas.

Bien entendu, nous ne partageons pas la présentation favorable qui est faite de la solution aéronautique et nous l’avons dit au cours de la rencontre. Aussi, dans les jours qui viennent, nous donnerons ici nos réactions et nos commentaires.

Les Elus se préoccuperaient-ils de Francazal ?

Après le comité de pilotage du 25 octobre, un seul maire s’est exprimé pour se féliciter de la décision annoncée. (voir ici)
Un mois après, suite à une réunion en préfecture des maires des communes concernées par la reconversion de Francazal, le maire de Portet-sur-Garonne s’exprime.
On remarque qu’il attend toujours des réponses à beaucoup de ses questions. Mais il ne parle plus d’étude d’impact, ni de réunion publique pour prendre l’avis de ses concitoyens.

On apprend aussi que des voix se seraient élevées contre le choix d’un aéroport d’affaires. C’est intéressant mais on aimerait qu’elles s’élèvent un peu plus pour qu’on puisse les percevoir !

M. Suaud réaffirme le paradoxe de l’aéroport de Francazal protégeant la population des couloirs aériens de Blagnac. Nous lui conseillons de se reporter aux réponses que nous avons déjà apportées à cette question (ici), et aussi de bien écouter ce qu’en dit le Directeur de la DSAC Sud (DGAC) quand on l’interroge sur les risques de collisions entre les avions de Blagnac et ceux de Francazal.

La Dépêche du Midi du 18/11/2010

Dans quelle sorte de République sommes-nous ?

Alors que l’administration nous oppose une fin de non-recevoir lorsque nous demandons à consulter les rapports des études qui ont été financées dans le cadre de la reconversion de Francazal, sous prétexte que ce sont des documents préparatoires à « une décision qui n’est pas encore prise », on apprend que :

  1. un appel d’offres pour désigner le gestionnaire du futur aéroport est lancé depuis le mois de septembre,
  2. que des crédits (1,9 millions d’euros) sont débloqués par un comité interministériel pour faire des travaux d’aménagement des hangars,
  3. que de nouveaux équipements sont installés dans la tour de contrôle,
  4. qu’une société, pas encore désignée, a commencé le recrutement de personnels et notamment le directeur d’aérodrome, dont nous pensons connaître l’identité.

Ainsi commencerait-on à exécuter une décision avant qu’elle ne soit prise ?

Mais qui prendra la décision de l’avenir de Francazal – si elle n’est pas déjà prise ? Le Préfet, le Ministre de la défense, Le Ministre de l’environnement… ?
Et quand sera-t-elle prise ? Lorsque les avions virevolteront par dessus nos têtes depuis plusieurs mois ?