Publié le 09/01/2013 07:43 – Modifié le 09/01/2013 à 10:32
«Parce qu’elle répond à des besoins non-satisfaits, cette industrie
peut s’épanouir partout», déclare Bruno Granja, dont les studios
pourraient s’implanter à Pamiers./Photo DR.
Bruno Granja qui déclare se tenir toujours à la disposition des services de l’Etat, assure ses arrières. «Si ce n’est pas à Francazal, mes studios de cinéma existeront ailleurs», indique-t-il. Il confirme que Pamiers est une piste de travail.
Jugé non-conforme à l’appel à candidatures lancé par l’Etat qui a mis en vente deux parcelles de l’ancienne base de Francazal, le projet de studios de cinéma porté par Bruno Granja et soutenu par le géant américain Raleigh, pourrait se développer à Pamiers, aux confins de l’Ariège et de la Haute-Garonne. «C’est une piste de travail», confirme ce mardi M. Granja, qui déclare cependant rester toujours ouvert à une discussion avec la préfecture de Haute-Garonne. «Mais si l’hypothèse de Francazal est définitivement écartée, il nous appartient de prendre nos dispositions et nos responsabilités. Le projet que nous avons conçu est économiquement viable et stratégiquement cohérent. Il répond à des besoins non-satisfaits à ce jour de la filière audiovisuelle nationale. Si ce n’est pas à Francazal, nos studios existeront ailleurs», promet l’entrepreneur toulousain, en indiquant avoir également été contacté par Bordeaux. «A ce stade de la discussion, il s’agit de curiosité et de prise de renseignements», a précisé Bruno Granja, en reconnaissant l’existence d’intérêts réciproques entre la ville de Pamiers et le projet qu’il défend depuis deux ans. «D’emblée, les studios et Francazal ont été associés. Mais la vérité, c’est qu’il s’agit de l’émergence d’une nouvelle industrie qui peut s’épanouir finalement partout. Ce qui compte, c’est la qualité de l’outil et des services que nous mettons à la disposition des professionnels de l’audiovisuel. De ce point de vue, nous sommes armés. Le savoir-faire de Raleigh, propriétaire de plusieurs studios aux Etats-Unis, et pas seulement à Hollywood, n’est plus à démontrer. Pour des raisons qui m’échappent, l’ancienne secrétaire générale de la préfecture n’a voulu ni de ce projet porteur d’emplois, ni des autres d’ailleurs, sur Francazal. Or il se trouve qu’ailleurs, d’autres s’y intéressent sérieusement», conclut Bruno Granja.
Déception et soupçons
«Quelques semaines après l’annonce des résultats de l’appel d’offre concernant Francazal Sud, la déception est toujours palpable au sein de la population», constate ce mardi le Collectif Francazal, qui s’interroge «sur la rapidité avec laquelle les candidatures – dont celle des studios – ont été rejetées. Habituellement, les commissions d’ouverture des plis vérifient la forme des offres. Et ce n’est que dans un deuxième temps qu’on examine le fond, ce qui nécessite un délai de plusieurs jours. Ceci est troublant et pose la question suivante : s’agissait-il d’une simple formalité pour entériner une décision prise d’avance : celle d’installer un deuxième aéroport à Francazal ?», s’interroge le collectif.
Lionel Laparade