Le bilan de la première année d’expérimentation de l’aéroport de Toulouse-Francazal est accablant, tant sur les résultats au regard des objectifs affichés que sur la méthode, caractérisée par une opacité aggravée.
Non seulement il n’y a aucune information sur les projets qui touchent aux aménagements de l’aéroport et au développement du volet industriel, mais désormais les entreprises « retenues » par la commission ad hoc – ou cooptées clandestinement – s’installent discrètement sur le site sans la moindre annonce de la Préfecture.
Seule l’arrivée d’Atlantic Air Industries a fait l’objet d’une publicité, bien qu’on ne trouve pas, dans les publications de la Préfecture, la moindre trace du document censé lui donner une autorisation d’occupation temporaire (AOT) de 10 ans…
Et pourtant, dans la lettre hebdomadaire N° 1860 de Midi Presse Service (MPS), le journaliste confirme que tous les hangars sont sur le point de recevoir une affectation :
Depuis l’annonce de l’arrivée du spécialiste de la maintenance Atlantic Air Industries (2 hangars) en juin, dont les premiers avions ont atterri, aucune autre annonce officielle n’a été faites. Pourtant, plusieurs entreprises sont arrivées. Ainsi du bureau d’études ASI innovation, dont nous avons révélé l’installation (cf mps n°1859). Et d’autres : ULM Technologie (vente de pièces aéronautiques), SIP (nettoyage d’avions), Inter Sud (location de véhicules), Aeropilot (école de pilotage), ou encore Airplus (transport en hélicoptères), arrivé le premier, en février. Un dernier hangar, qui comprend une cabine de peinture, est sur le point d’être occupé. Aero Technique Espace (ATE), spécialiste de la peinture aéronautique déjà basé à Colomiers, serait l’heureux élu. Avec cette installation, les sept hangars de 5 000 m2 chacun, seront quasiment remplis (Météo-Safire et le 1er régiment parachutiste en occupent un chacun).
Parallèlement, l’échec du transfert de l’aviation d’affaires, qui ne fait l’objet d’aucun commentaire dans la presse, est également constatée par MPS (dans la même lettre).
Ce qui relance la question que nous posons depuis le début : une piste pour quoi faire ? Pour quels types de trafics ?
Il n’y a toujours pas de réponse officielle à cette question, seulement des indices inquiétants qui filtrent ça et là…
Une piste inutile, l’espace industriel saturé par quelques entreprises : l’échec de l’expérimentation est flagrant.
Les décideurs ne semblent pas s’en émouvoir et préparent une pérennisation absurde de l’aéroport de Francazal.
De quel droit s’apprêtent-ils à fossiliser un espace de 500 hectares au sein du Grand Toulouse pour seulement une centaine d’emplois ?
Où sont les 3000 emplois promis – dont 1690 sur le site ?