Quel choix pour Francazal ? Installation d’un aéroport ou aménagement urbain ?

C’est à cette alternative que nous sommes confrontés.

La position du Collectif est claire.
Celle des décideurs n’est pas encore connue, mais, malgré leurs dénégations, une option semble privilégiée…

Le point de la situation.

Sommaire

  1. Les options en concurrence
  2. L’avancement des études et l’heure du choix
  3. La position du Collectif
  4. L’influence du Collectif

A l’heure actuelle, en fonction des informations que nous avons recueillies auprès des élus, nous pouvons dire que deux options sont à l’étude pour la reconversion de Francazal :

  1. l’option « aéroport civil » : avec non seulement de l’aviation d’affaires, mais aussi du fret de nuit, de l’aviation de loisir, car pour maintenir une piste, sa tour de contrôle, et l’ensemble des installations, il faut que celle-ci soit rentable. Ainsi Francazal serait l’aéroport de délestage de Blagnac et fonctionnerait comme un second aéroport pour l’aviation légère.
    La piste mesure 1800 mètres, ce qui est déjà suffisant pour bon nombre d’avions, mais elle peut être allongée.
  2. l’option « aménagement urbain » : l’espace libéré comprendrait de l’habitat, des activités économiques non polluantes du tertiaire, une zone verte. L’ensemble serait obligatoirement desservi par des voies de communications et des transports en commun : bus en site propre, tram,tram-train, etc.

L’étude de la reconversion a été confiée à l’agence Devillers. L’option « aéroport » fait l’objet d’une étude particulière commandée par la DGAC au cabinet SETEC.
L’étude conduite par la SETEC doit être remise le 29 octobre 2009. Ses résultats seront intégrés dans le rapport de l’Agence Devillers attendu pour la fin de l’année 2009.

Le choix définitif entre les deux projets s’exercera dans le cadre du comité de pilotage présidé par le Préfet, au sein duquel seront prépondérantes les voix de la Communauté urbaine et de l’Etat (actuel propriétaire des terrains).

La décision sera prise au cours du premier semestre 2010.

Mais d’ores et déjà, certains élus, comme M. Moudenc, affichent clairement leur préférence pour l’option « aéroport », d’autres ne sont pas aussi explicites mais aucun ne la rejette.

Quelle est la position du Collectif ?

L’installation d’un aéroport dans une zone aussi fortement urbanisée est un non sens.

C’est contraire au développement durable, vu les nuisances sonores que cela représente (sans commune mesure avec celle de l’aviation militaire), la pollution et les risques d’accidents.
A propos de nuisances sonores, on nous dit souvent qu’il faut conserver la piste de Francazal pour empêcher le passage des avions de Blagnac au-dessus de notre territoire : cet argument ne tient pas car, s’il est vrai qu’il était interdit de survoler l’aérodrome militaire, il n’en serait pas de même d’un aéroport civil : nous aurions le passage des avions de Blagnac en altitude et les mouvements d’avions de Francazal au-dessous, comme on peut l’observer actuellement.
On dit aussi que les avions de Blagnac voleraient plus bas si Francazal était fermé : c’est faux, car, vu l’orientation des pistes de Blagnac, les avions ont forcément pris de l’altitude quand ils arrivent dans notre secteur.

Le Collectif s’oppose donc fermement à l’installation d’un aéroport à Francazal.

Nous souhaitons donc que la deuxième option soit adoptée, en y intégrant des équipements collectifs. Nous demanderons alors à être associés à la validation du projet. Nous veillerons à ce qu’il soit équilibré, avec bien sûr la création par anticipation des voies de circulation et des transports en commun adaptés. M Cohen, maire de Toulouse et président de la Communauté urbaine, et M. Coppey, président de Tisséo, sont tout à fait conscients de la nécessité de préparer en amont le plan de déplacement.

Mais quelle sera l’influence du Collectif ?

A écouter certains, les décisions seraient déjà prises en haut lieu.
Dès lors notre action serait complètement inutile.

Eh bien, nous ne le croyons pas. Nous savons que les décisions se prendront là où elles doivent être prises et que les « a priori » et les pressions qui ne manquent pas de s’exercer, peuvent être contrecarrés par l’expression d’une population que l’on a tort de tenir à l’écart de la réflexion.

Le Collectif n’a pas d’autre raison d’exister : donner la parole à la population !

Si vous partagez notre position, adhérez au Collectif et informez les gens autour de vous. Pour cela vous pouvez nous demander des tracts et des affiches.
Car si nous sommes nombreux à dire NON à l’aéroport, les décideurs seront obligés d’en tenir compte.

En revanche, si la population ne bouge pas, on peut se préparer à accueillir « l’aéroport bis de Toulouse » sur le site de Francazal, qui est la solution de facilité… pour certains décideurs..

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