En attendant la communication du rapport intermédiaire de l’étude commandée par la DGAC sur le transfert de l’aviation d’affaires et de l’aviation générale de Blagnac à Francazal, nous publions deux études d’experts.
Ces deux études sont concordantes et concluent, comme un certain nombre de nos concitoyens, que le transfert de l’aviation d’affaires ne suffit pas à lui seul à justifier le maintien d’un aérodrome à Francazal.
La première étude fait un décompte des mouvements d’avion qui seraient susceptibles d’être accueillis à Francazal, qui aboutit à 6000 mouvements par an au plus. L’étude pointe la non rentabilité de ce transfert, à moins que le trafic ne soit renforcé par d’autres provenances (l’aérodrome de Lasbordes par exemple).
La deuxième étude constate aussi que le délestage de Blagnac porterait au mieux sur 6% des mouvements, remarque que Blagnac n’est pas saturé, s’interroge sur l’état de la piste et des investissements nécessaires et pointe également l’aérodrome de Lasbordes comme candidat au délestage, voire à la fermeture.
L’aviation d’affaires jouerait donc dans cette reconversion le rôle du cheval de Troie pour le compte de l’aviation légère de Lasbordes !
Ceci est à rapprocher d’une délibération du Grand Toulouse qui a voté, le 9 juillet 2009, la charte de qualité de l’environnement de Lasbordes, en soulignant qu’ « Un aérodrome de délestage sera recherché dans les trois ans qui viennent, en partenariat entre l’Etat et les collectivités locales ».
Quand on connait les nuisances sonores et autres des avions de loisir – la lecture de la charte précitée est édifiante à cet égard -, on comprend qu’on essaye de faire passer le projet le plus discrètement possible : en toute transparence ?