Dans un contexte de plus en plus opaque, le comité de pilotage est annulé après avoir été reporté trois fois.
Est-ce la proximité des élections régionales qui dérange ? Pourtant la gestion des aéroports est dans le domaine des compétences de la région, et nous attendons toujours que les candidats à la présidence de région prennent officiellement une position sur l’avenir de Francazal.
Est-ce à cause du manque de crédibilité de la solution aéronautique que les études révèleraient un peu plus chaque jour ? Mais alors pourquoi s’obstiner sur cette option ? Y aurait-il des raisons inavouables de la soutenir en dépit de tout ?
Pour tenter d’animer un débat auquel nous ne sommes pas invités, animés de la volonté de faire entendre la voix de la population, nous avons adressé aux membres du comité de pilotage nos réflexions et nos questions en rapport avec leurs déclarations publiques.
En effet les arguments en faveur du maintien de la piste, avancés au fil des déclarations des uns et des autres, ne résistent pas à un examen sérieux et nous nous sommes attachés à les réfuter auprès de leurs auteurs.
Les lettres que nous avons écrites peuvent être consultées à partir de cet article (par un clic sur les résumés).
C’est ainsi que nous avons demandé au Directeur de la DSAC Sud (Direction Générale de l’Aviation Civile) de confirmer qu’à terme, après allongement de la piste, Francazal deviendrait une deuxième plateforme en bipôle avec Blagnac, susceptible d’accueillir 43000 mouvements d’avions par an.
Au Président de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Toulouse, nous avons demandé de préciser ce qu’il entendait par l’expression « une base bien implantée […] et respectueuse de l’environnement ».
Par ailleurs, nous lui serions reconnaissants de nous éclairer sur l’aspect installation d’entreprises et création d’emplois liés au maintien de la piste.
Nous avons exprimé au Préfet notre étonnement d’apprendre que l’on envisageait de créer des logements dans l’emprise de la base tout en maintenant la piste. C’est selon nous la meilleure façon de créer une zone urbaine sensible.
Nous avons fait part au Maire de Cugnaux de notre étonnement sur sa position et de notre scepticisme sur les retombées économiques attendues.
Nous avons réfuté l’argument du Maire de Blagnac, qui pense que maintenir Francazal assurerait la pérennité de l’aéroport de Blagnac.
Enfin, nous avons interrogé l’Aéroport de Blagnac sur les modifications des trajectoires de ses avions.
Il est clair que les réponses ne viendront pas avant les élections .Aussi je vais m’abstenir de voter . Ce silence pendant la campagne est méprisant pour l’électrice de base que je suis ; je vais me charger de leur faire un peu , beaucoup, de publicité . Et les écologistes qu’en pensent-t-ils ? Silence de toutes parts !
Ah non Aude, justement, il faut voter. Sans cela c’est laisser les autres décider. Les verts se sont clairement positionner contre le maintien de la piste : http://gw31-lesverts.blogspot.com/2…
Au contraire votons, c’est le seul moment ou la démcratie est respectée. Courage, continuons et surtout ne baissons pas les bras. VOTEZ!!!
Nous rappelons que le Collectif est intercommunal et apolitique, c’est à dire indépendant des partis politiques.
Certes, le Collectif interpelle les membres du Comité de pilotage et, parmi eux, les élus, parce qu’ils sont les responsables de l’avenir de Francazal et chacun peut tirer de leur réponse, ou de leur absence de réponse, les conséquences qu’il souhaite.
Mais le Collectif ne donnera pas de consigne de vote.
Voici une petite idée que je soumets aux éminents membres de votre collectif.
Pourquoi ne pas signaler aux décideurs la possibilité qu’après la base de Toul-Rosières, celle de Francazal soit partiellement reconvertie en centrales de panneaux solaires, puisque EDF Energies Nouvelles (EDF EN) envisage d’autres projets similaires ? Sans que cela n’exclue une utilisation partielle pour le logement
Désaffectée depuis six ans, la base aérienne 136 de Toul-Rosières devrait accueillir, d’ici à 2012, le plus grand champ de panneaux photovoltaïques au monde. La filiale d’EDF va y engager un investissement de 434 millions d’euros pour créer un parc d’une puissance de 143 MW. « Nous n’aurions jamais pu envisager ce projet sans la modularité des tarifs », indique Pâris Mouratoglou, président du conseil d’administration d’EDF EN. Ces tarifs, instaurés par l’arrêté de janvier dernier, prévoient en effet pour les centrales au sol un tarif modulé en fonction de l’ensoleillement de la région. « Cela ne compense que 50 % de la perte d’ensoleillement. Lorsque celui-ci baisse de 10 %, le tarif augmente de 5 %. Par rapport à une moyenne de rentabilité sur la France, nous sommes ici dans une fourchette basse », explique le dirigeant. Pour ce projet, il ne reste qu’à obtenir les permis de construire. Une simple formalité puisque, sur le plan environnemental en tout cas, une ancienne base militaire ne peut poser de problème particulier, mais cela peut néanmoins prendre un an. « Il est peu probable qu’on lance la construction avant 2011, affirme Pâris Mouratoglou. Mais les premières tranches pourraient entrer en exploitation dès 2012. » « En dehors de l’armée, il existe d’autres concepts de grande taille qui répondent à nos exigences sur le plan environnemental. Y compris dans le sud de la France, où les projets sont plus rentables », ajoute enfin le dirigeant. (Infos extraites des Echos et de La Tribune du 02/03)