Sur l’ancienne base de Francazal, le projet de studios de cinéma se précise. L’Américain Raleigh Studios doit présenter en novembre un dossier pour l’exploitation des 45 ha mis en concession en 2013.
L’appel à candidature ne sera lancé qu’en janvier 2012 pour une mise en concession en 2013 mais une réunion à la préfecture de Région a permis de faire le point sur le dossier. « Nous avons réaffirmé à Bruno Granja, l’architecte à l’origine du projet, et à Jacques Lavergne, représentant des studios Raleigh, que nous n’étions pas opposés à un projet de cette envergure et de ce type-là », explique Françoise Souliman, secrétaire générale de la préfecture de Haute-Garonne.
En revanche, elle souhaite avoir des certitudes sur la solidité du dossier américain. « Nous voulons un vrai projet, une vraie manifestation de volonté de la part des Américains et un montage financier. Même si le projet peut se révéler intéressant, ce n’est pas ce qui a été présenté la première fois. Nous les avons prévenus de ne pas communiquer n’importe comment en annonçant des centaines d’emplois. Il faut être clair, ils n’apportent pas d’argent, ils apportent un savoir-faire. Ils nous ont promis un projet ficelé pour mi-novembre. Et normalement, les Américains doivent venir voir le site début septembre. On examinera le dossier parmi les autres projets que l’on aura. »
Le cahier des charges n’ayant pas été établi, les studios Raleigh sont pour l’instant les seuls à s’être positionnés, « mais on sait que ça intéresse beaucoup de monde », affirme Françoise Souliman. Alors que beaucoup pensaient que la société américaine souhaitait l’ensemble du site, la préfecture a assuré qu’ils ne voulaient qu’un ou deux hangars en plus du terrain mis en concession, ce qui n’est pas possible, la plupart étant loués ou en mauvais état.
Le terrain concerné, estimé à 35 millions d’euros, occupe en réalité 45 ha sur les 273 ha de l’ancienne base. La question du droit de l’urbanisme doit en effet être prise en compte avec la révision du PLU de la ville de Cugnaux, afin de donner un statut juridique à ces terrains militaires, sans PLU applicable. Le patrimoine de l’armée n’étant soumis à aucun impôt local, il faut également mettre en place les procédures financières pour les collectivités locales. Pour établir le cahier des charges, Françoise Souliman souhaite organiser un comité de pilotage réunissant tous les partenaires début octobre.
Paul Périé
En photo : les hangars de Francazal ne font pas partie du projet des studios de cinéma Raleigh (© Rémi Benoit)