L’exploitation de l’Aéroport de Toulouse-Francazal, créé en 2010, est concédée pour 45 ans.
Après quatre ans de préparatifs occultés par le feuilleton hollywoodien, la décision de transformer l’ex base militaire en aéroport d’affaires a débouché sur une concession d’une durée inhabituelle, au bénéfice de la Société d’exploitation de Toulouse-Francazal Aéroport (SETFA).
De nombreuses interrogations sur le véritable projet d’aéroport restent sans réponses.
Le Collectif Francazal étudie la signification et les conséquences de cette décision.
Le Collectif examine les déclarations des divers responsables et tente de rassembler le puzzle de leurs propos afin de faire apparaître la véritable image de l’aéroport dans les années à venir.
Il ne serait pas surprenant que l’avenir du site ne réponde pas vraiment à l’objet assigné à la concession : aviation d’affaires et maintenance aéronautique.
Une première lecture du cahier des charges de la concession permet de constater que, d’une part, cet objet n’est pas aussi clairement défini qu’on l’a prétendu, d’autre part, que les restrictions d’exploitation souvent énoncées – afin de rassurer les riverains – n’y figurent pas.
Le Collectif approfondit ces réflexions et les confrontera aux documents, tels que le règlement de consultation de l’appel d’offres de la concession, les annexes du décret, etc, qui devraient être accessibles dès lors que le décret est paru.
Le Collectif Francazal ne change pas d’objectif.
L’Assemblée Générale extraordinaire de l’association l’a confirmé : le Collectif n’aura de cesse qu’il n’obtienne la fermeture définitive et le démantèlement de la piste de Francazal.
Mais le Collectif reste vigilant.
Il veillera à la limitation des nuisances générées par l’activité du site, afin de préserver la qualité de vie des habitants des communes environnantes, notamment celles qui sont affectées par le plan d’exposition au bruit de Francazal. De plus, il s’opposera à toute modification du projet initial qui aurait pour conséquence d’aggraver les nuisances prévisibles.
Pour ce faire :
- Il continue de recenser les signalements d’aéronefs gênants sur son site internet et les communique aux maires des communes attenantes et à la Direction générale de l’Aviation Civile. De nombreuses plaintes ont été enregistrées ces derniers temps, lors des manœuvres de l’Armée de l’air belge en mai, et plus récemment, lors de la campagne des Armées Franco-Germano-Britanniques.
- Il siège à la Commission consultative de l’environnement où il recueille des informations et porte les requêtes des riverains.
Une nouvelle ère s’ouvre à Francazal. Il reste à donner une destination à la zone sud de la base, ancien lieu de vie des militaires, en déshérence depuis 5 ans. La mise en vente des terrains n’a pas abouti. Le Collectif veillera à ce que les échecs répétés des appels d’offres ne servent pas de prétexte à des solutions de facilité inacceptables.