L’aéroport de Toulouse-Francazal, qui a fait l’objet d’une concession de 45 ans, est confronté à deux problèmes.
D’abord, il accueille un trafic insuffisant pour assurer sa rentabilité. Et contrairement au discours officiel, il ne faut pas compter sur l’aviation d’affaires pour améliorer les comptes d’exploitation de l’aéroport.
Ensuite, la création d’une activité aéroportuaire a rencontré l’hostilité d’une grande partie de la population, aujourd’hui en partie rassurée par le faible trafic de la piste et les discours officiels anesthésiants.
Accueillir une manifestation populaire à Francazal semble apporter des réponses à ces problèmes :
- L’utilisation de la piste et des aires de stationnement se traduisent par des recettes immédiates pour la société d’exploitation.
- Un meeting attire un public nombreux, ce qui permet de faire connaître l’aéroport d’accueil et d’en donner une image positive.
Cependant des recettes ponctuelles ne suffiront pas à faire vivre l’aéroport et les meeting aériens, si intéressants soient-ils, sont condamnés à disparaître tôt ou tard, eu égard à leur impact négatif sur l’environnement (consommation de ressources naturelles devenues rares, pollutions sonore et atmosphérique).
Enfin, l’objectif de populariser l’aéroport de Francazal risque d’être complétement raté : au contraire ce meeting pourrait ouvrir les yeux – et les oreilles – des habitants du secteur, en leur donnant une idée de ce qui pourrait bien être la vocation effective de Francazal : une sorte de piste d’attraction, un aéroport attrape tout. Curieuse « vitrine » en vérité.
En somme, la manifestation du 21 septembre, c’est beaucoup de bruit pour rien.