Le Conseil Général de la Haute-Garonne a adopté à l’unanimité, le 29 janvier 2015, une résolution dans laquelle il affirme son « opposition à la privatisation de l’aéroport Toulouse-Blagnac et au caractère disproportionné de son développement ».
Le Conseil Général soulève 4 questions :
- la question du pacte d’actionnaires par lequel l’Etat actionnaire s’engagerait à laisser toute latitude de gestion et approuver toutes décisions du gestionnaire privé minoritaire, abandonnant ainsi toute capacité d’agir sur les orientations de cet équipement public stratégique ;
- la question de la population riveraine et de l’environnement, gravement touchés par l’objectif de triplement du trafic à moyen terme présenté par le gestionnaire pressenti ;
- la question de la place de l’industrie aéronautique dans la structure aéroportuaire :
- la question des personnels salariés de l’aéroport, qui ne sauraient être fragilisés dans leurs conditions de travail ou dans leurs effectifs.
En conclusion, il demande que le processus de privatisation, non encore abouti, soit abandonné. [Texte intégral de la résolution].
Invité à donner son avis sur la cession de parts de l’Etat dans la Société Aéroport Toulouse Blagnac, le Comité d’entreprise a émis le 16 février 2015 un avis défavorable. [Article de la Voix du Midi]
Le CE dénonce une « opacité singulière » qui ne leur permet pas de voir clair dans les intentions de l’Etat.
Le Collectif Francazal ne s’en étonne pas. Depuis sa création, il a été confronté au manque de transparence qui a entouré la reconversion de Francazal. Aujourd’hui, il est tenu dans l’ignorance des desseins réels que l’on forme pour l’aéroport de Francazal, qui ne sont peut-être pas sans lien avec l’opération de privatisation de Blagnac !
Preuve en est que l’opacité dans laquelle se sont déroulés tous les évènements liés à la gestion de la plateforme de Francazal a toujours eu pour objectif de cacher les véritables enjeux : créer une plateforme aéroportuaire globale partagée entre les pistes de Blagnac et Francazal. Après tout, quoi de mieux que de disposer de 2 aéroports aux portes de Toulouse et à peine 20 minutes du centre-ville !