L’envol poussif de Francazal

C’est ainsi que Métro définit les premiers mois de la reconversion de Francazal.

Pour le Collectif Francazal, la procédure d’installation d’entreprises est hallucinante : d’un côté le Préfet annonce à grand renfort de communiqués et de conférences de presse que 3 entreprises vont bientôt s’installer à Francazal, d’un autre côté une entreprise s’installe en dehors de toute procédure.

Mais ces petites bizarreries – dont le maire de Cugnaux se serait étonné lors du dernier conseil municipal – ne doivent pas faire oublier que la solution aéronautique a été imposée, contre toute logique et sans aucun égard pour les populations, parce qu’elle était censée créer des milliers d’emplois.

Or il y avait 8 embauches fin février. On en annonce une cinquantaine d’ici la fin de l’année, ce qui reste à démontrer. Mais surtout on n’hésite pas à annoncer qu’il y aura 300 à 400 emplois en 2012.

Comment ne pas voir que ces chiffres sont irréalistes, quand on sait qu’on prospecte depuis plus de 2 ans pour donner de la consistance au projet aéronautique, qu’on assurait il n’y a pas si longtemps que 30 entreprises étaient intéressées à venir s’installer à Francazal, et, qu’une fois la solution aéronautique mise en chantier, on ne « retient » que 3 entreprises dont le nom reste secret ?

Pourtant cet échec patent – qui prouve bien qu’il y a eu opacité et désinformation – ne nous rassure pas : il y a une telle obstination à conserver l’aérodrome qu’il suffirait de l’installation d’une seule entreprise liée à la présence de la piste pour en imposer le maintien quel qu’en soit le prix.

On nous a pourtant garanti la réversibilité du choix. Il ne faudrait pas l’oublier.

Lire l’article de Métro le 06-03-2011

Mis à jour 06-03-2011 18:47

L’ancienne base militaire est dévolue désormais au trafic aérien d’affaire.

Pour Alain Amouyal, dirigeant d’Air Plus, Francazal est le second pôle d’aviation d’affaire de Toulouse

Désertée par les militaires depuis l’été dernier, la base aérienne de Francazal a débuté sa reconversion sous la houlette de la société SNC-Lavalin . « On a débuté début janvier, ce n’est pas étonnant qu’il n’y ait pas grand monde », justifie Bertrand Bielger, vice-président de SNC-Lavalin Aéroport et gérant de Francazal.

Car présenté comme une alternative à l’aéroport d’ affaire de Blagnac « saturé », le site de Francazal (80 hectares) est réduit à sa plus simple expression : le visiteur a plus de chance de croiser des courants d’air que des aéronefs. « C’est le début d’un pôle d’aviation d’affaire », s’enthousiasme pourtant Alain Amouyal, dirigeant d’Air Plus, une des trois sociétés installées à Francazal.

Spécialisée dans le transport des hommes et du matériel par hélicoptère, Air Plus espère garer trois hélicoptères d’ici quelques semaines dans un des grand hangars du site. Pour l’accueil de la clientèle par contre, il faudra encore attendre. Bertrand Bielger promet une nouvelle tour de contrôle en avril et un hall d’accueil avec salon VIP et salles pour les équipages d’ici mai.

« On prévoit des centaines d’emplois sur le site », avance encore le responsable du site de Francazal. Un optimisme qui fait tousser les opposants au projet, inquiet des nuisances sonores et des fausses promesses sur l’emploi. « C’est 3000 emplois qui étaient prévus, on en prévoit 300 à 400 d’ici 2012, ce n’est pas sérieux », dénonce Bernard Gineste président du collectif Francazal. Le site de Francazal dispose de quelques mois pour réussir son envol.

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