Déposera ou ne déposera pas ? Telle est la question qui a agité la presse pendant tout le mois de novembre.
M. Granja serait-il en mesure de répondre à l’appel d’offres pour l’acquisition des 25 hectares de Francazal Sud ?
Le 30 novembre, le suspens a pris fin : le dossier Granja – Raleigh est déposé « en temps et heure » : l’information a fait le tour des médias régionaux et nationaux.
Et alors ?
Alors, rien. Le feuilleton peut continuer.
En effet, pour cette parcelle de Francazal Sud, les choses sérieuses commencent.
L’Etat va d’une part vérifier que le projet est conforme au cahier des charges et, d’autre part, examiner si le prix d’achat proposé est acceptable et comparer l’offre de M. Granja à celle de l’autre candidat, dont l’identité n’a pas été dévoilée.
Au bout du compte, trois scénarios sont possible :
- M. Granja l’emporte et le déploiement de son projet peut commencer
- Le projet concurrent est choisi
- L’appel d’offres est déclaré infructueux, la parcelle reste propriété de l’Etat, qui peut lancer un nouvel appel d’offres.
On constate qu’on est bien loin du dénouement : la saison 2 du feuilleton Hollywood sur Garonne peut commencer.
Pendant que le suspens sur le projet Granja faisait la une des journaux, un événement d’une importance capitale passait complétement inaperçu : les deux candidats à la concession de l’aéroport ont déposé leur dossier le 12 novembre.
Sur ce volet de la reconversion de Francazal, il ne s’agit plus de conjectures : l’Etat va choisir le futur exploitant de l’aéroport Toulouse-Francazal entre SNC Lavalin et Vinci Airports.
La pérennisation de l’aéroport est imposée sans que l’évaluation de la période de test (2011 / 2012) n’ait été réalisée.
Le double objectif de faire de Francazal l’aéroport d’affaires de Toulouse et de développer une activité industrielle génératrice de nombreux emplois reste-t-il crédible après la phase d’expérimentation ?
Le Collectif Francazal en doute fortement. Mais alors quelle sera la fonction de cet aéroport ? C’est là un vrai suspens que les médias pourraient soulever.
Deux projets intangibles : aéroport et immobilier.
Le premier pour faire plaisir au lobby aéro.
Le deuxième pour enrichir l’état et les promoteurs.
Toutes les autres offres ne semblent être que de la fumée pour cacher les décisions prises de longue date.
Continuer à vous battre d’autant plus que l’argumentaire en faveur de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes est équivalent à celui en défaveur de Francazal.